CAC40: 8ème séance de hausse, spread OAT/Bund retombe +75Pts
(CercleFinance.com) - Entame de semaine sur les chapeaux de roues avec un CAC40 qui gagnait 1% vers 16H30 et s'est hissé vers 7.
510Pts.
L'avance se réduit un peu, la faute aux indices US qui consolident après une impressionnante série de records consécutifs la semaine dernière.
Le Dow Jones s'effrite de -0,3%, le Nasdaq perd -0,8% (plombé par Nvidia avec -3,6%) et le S&P500 -0,6%.
A noter un vif rebond du "VIX" de +8% vers 13,6 alors qu'il était retombé en zone de "forte complaisance" vers 12,6 avant le weekend.
Le CAC40 (+0,8%) tente de s'accrocher aux 7.500 est la 8ème séance de hausse consécutive, soit +360Pts repris (près de +5% en ligne droite) et le "luxe" continue de servir de locomotive (Kering +4,1%, LVMH +3,6%, Pernod-Ricard +2,8%), épaulé par le secteur bancaire (+2,2 % pour Société Générale, +2,1 % pour BNP Paribas).
"Comme on pouvait s'y attendre, il n'y a pas eu de psychodrame boursier après la censure", observe Christopher Dembik, conseiller en stratégie d'investissement chez Pictet AM.
D'ailleurs, depuis que le scénario d'une chute du gouvernement Barnier est apparu inéluctable (3 séances avant le vote), le CAC40 n'a plus cessé de grimper !
"La réalité, c'est que le marché a parfaitement intégré qu'une crise de la dette en France est un scénario fantaisiste", explique l'analyste.
Bien que le marché parisien se soit remis dans de bons rails la semaine dernière, il est loin d'être certain que la Bourse de Paris connaisse une fin d'année très positive, juge toutefois le professionnel.
"Maintenant que l'épisode de la censure est passée, la question est de savoir si un rallye de Noël est envisageable pour le CAC 40?", s'interroge Christopher Dembik.
"Nous pensons que ça va être compliqué", estime-t-il.
Selon lui, il ne serait pas tout à fait surprenant que le CAC 40 finisse l'année sous la barre symbolique des 7000 points, ce qui correspondrait à un repli de l'ordre de 7% sur l'ensemble de l'année.
Mais en ce lundi, le CAC40 n'est plus qu'à 1% de repasser positif sur l'année 2024.
Cela reste évidemment une singulière contreperformance quant l'Euro-Stoxx50 gagne +10,5% (il renoue ce lundi avec les 5.000), le DAX +20,5%... ce qui reste modeste en regard des +27 sur le S&P 500 ou des +32% sur le Nasdaq depuis le 1er janvier.
La crainte que la BCE opte, jeudi, pour une baisse limitée de 25 points de base de ses taux directeurs - et non pas sur un assouplissement plus agressif de 50 points - pourrait également peser sur la tendance et empêcher le traditionnel "rally de Noël".
"Des baisses plus rapides seraient de notre point de vue plus adaptées à la conjoncture européenne mais la baisse de l'euro semble effrayer les banquiers centraux", constate François Rimeu, stratégiste senior chez Crédit Mutuel AM.
La séance est cependant positive pour les dettes libellées en Euro avec -0,7Pt sur les BTP italiens à 3,195%, +0,5Pts sur les Bunds (2,120%) et -0,5Pts sur nos OAT à 2,8720% : le "spread" OAT/Bund continue de se contracter, à environ 75Pts de base désormais (contre 88 il y a 10 jours).
Outre-Atlantique, les T-Bonds se dégradent de +4Pts vers 4,188%, le "2 ans de +3Pts vers 4,1280%.
Outre la politique monétaire, les investisseurs se préparent à la publication, mercredi, de l'indice des prix à la consommation aux Etats-Unis, qui sera particulièrement suivi à une semaine de la dernière réunion de l'année de la Fed.
D'après le consensus, l'inflation américaine devrait avoir accéléré à +0,3% d'un mois sur l'autre en novembre, après être ressortie à 0,2% en octobre.
Sur le marché de l'énergie, les cours du pétrole repartent à la hausse lundi, soutenus par la réapparition du risque géopolitique et les inquiétudes causées par les troubles en Syrie suite à la chute du président Bachar Al-Assad, mais aucune panique puisque le Brent ne reprend que 1,8 % à 72,3 dollars le baril (une journée banale sur l'Or noir).
Dans l'actualité des sociétés tricolores, Alstom fait part d'une commande de près de 520 millions d'euros, pour fournir à SNCF Voyageurs 35 rames RER NG supplémentaires pour la ligne RER E du réseau Île-de-France Mobilités, dans le contrat-cadre signé en 2017.
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