CAC40: recule sous les 7400 pts, Wall Street immobile
(CercleFinance.com) - La bourse de Paris conclut la séance sur un repli de 1,14 %, à 7394 pts, pénalisée par URW (-3%), LVMH (-2,5%) ou encore Schneider Electric et Kering (-2,2%), malgré la hausse du secteur auto (+1 % pour Stellantis, +0,8 % pour Renault).
L'indice parisien reprend son souffle après avoir aligné huit séances consécutives de hausse, une dynamique qui l'a porté aux portes du seuil psychologique important des 7500 points.
Les secteurs les plus dépendants des cycles économiques, comme les matières premières et l'énergie, sont également revenus en grâce hier alors que Pékin a manifesté hier son intention de stimuler la demande pour renforcer la reprise.
Outre-Atlantique, les mouvements sont extrêmement limités et Nasdaq, S&P500 et un Dow Jones gravitent autour de leur point d'équilibre.
Le "chiffre du jour" semble n'avoir aucun impact sur les indices US, en revanche le Dollar accélère à la hausse, passant de +0,3 à +0,45% (soit 1,0505$/E) contre Euro.
La productivité non agricole aux Etats-Unis a augmenté de 2,2% en rythme annualisé au troisième trimestre 2024, selon le Département du Travail, qui confirme donc en deuxième lecture sa première estimation diffusée il y a un mois.
Cette augmentation reflète une hausse de 3,5% de la production totale pour un nombre d'heures travaillées accru de seulement 1,2%, des chiffres eux-aussi confirmés par rapport à leur annonce préliminaire.
La progression du salaire horaire ayant été révisée à la baisse de 4,2% à 3,1%, la hausse des coûts unitaires salariaux non-agricoles aux Etats-Unis a été révisée elle aussi de -1,1 point de pourcentage, pour s'établir à 0,8%.
Les T-Bonds US se tendent de +4,3 et +3,5Pts respectivement sur le "10 ans" et les "2 ans", à 4,243% et 4,162%.
En Europe, les investisseurs avaient pris connaissance ce matin du niveau d'inflation en Allemagne.
Celle-ci a bien atteint 2,2% sur un an au mois de novembre, selon la version définitive de l'indice des prix à la consommation publiée mardi par Destatis, l'office fédéral de la statistique.
Pas de réaction des marchés obligataires et le différentiel entre le rendement des Bunds allemands à dix ans (2,125%) et celui des OAT de même échéance (2,873%) continue de se contracter, avec un "spread" qui n'atteint plus que 75 points de base contre 88 points il y a 10 jours.
Dans l'Hexagone, l'incertitude politique reste entière, Emmanuel Macron n'ayant toujours pas nommé de premier ministre alors que le gouvernement Barnier est tombé il y a maintenant près d'une semaine.
Toutefois, " les investisseurs ne semblent pas trop s'alarmer de la situation", observe Jim Reid, analyste marchés chez Deutsche Bank.
La question qui se pose maintenant est de savoir si ces dernières séances n'ont constitué qu'un simple effet-rattrapage après la récente sous-performance ou s'il convient d'espérer une trajectoire de hausse plus durable.
Un premier "test" arrivera jeudi avec la réunion de la BCE, qui devrait déboucher sur une nouvelle baisse de 25 points de base de ses taux directeurs.
Au vu de la croissance morose sur le Vieux Continent, certains analystes estiment que l'institution basée à Francfort pourrait se décider à ramener le loyer de l'argent à des niveaux plus bas qu'anticipé.
"Dans le contexte économique difficile que l'on connaît au sein de la zone euro, la BCE pourrait par ailleurs être conduite à aller plus loin dans son cycle de baisse de taux", juge Odile Camblain, la responsable de la gestion diversifiée chez Crédit Mutuel AM
La présidente de la BCE, Christine Lagarde, avait dernièrement évoqué devant le Parlement européen les risques qui pesaient sur les perspectives de croissance de la zone euro en général, et sur la France en particulier.
"Le taux de rémunération des dépôts pourrait donc être abaissé à 1,75% plus rapidement que prévu, ce qui pourrait avoir un impact positif sur la conjoncture française", souligne la gérante de fonds.
Dans l'actualité des sociétés tricolores, Vivendi annonce que son Assemblée générale mixte a approuvé, à plus de 97,5 % des voix, le projet de scission de Canal+, Havas et Louis Hachette Group (qui regroupera sa participation de 66,53 % dans Lagardère et 100 % de Prisma Media).
Stellantis a annoncé mardi qu'il prévoyait d'investir avec son partenaire chinois CATL jusqu'à 4,1 milliards d'euros dans la construction d'une usine de batteries à grande échelle en Espagne.
Air Liquide annonce avoir reçu une subvention de 110 millions d'euros du Fonds européen pour l'innovation pour son projet ENHANCE, destiné à produire et distribuer de l'hydrogène bas carbone et renouvelable dérivé de l'ammoniac.
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