Taux : très calme dans l'Eurozone, les 'Gilts UK' plongent
(CercleFinance.com) - Wall Street semble complètement à l'arrêt depuis 17H (scores voisins du zéro absolu) et ce ne sont pas les marchés obligataires qui vont apporter l'inspiration.
Les T-Bonds se dégradent, mais c'est le cas depuis ce mardi matin: les rendements US se tendent de +4,3 et +3,5Pts respectivement sur le "10 ans" et les "2 ans", à 4,242% et 4,164%.
Le "chiffre du jour" semble n'avoir eu aucun impact : la productivité non agricole aux Etats-Unis a augmenté de 2,2% en rythme annualisé au troisième trimestre 2024, selon le Département du Travail, qui confirme donc en deuxième lecture sa première estimation diffusée il y a un mois.
Cette augmentation reflète une hausse de 3,5% de la production totale pour un nombre d'heures travaillées accru de seulement 1,2%, des chiffres eux-aussi confirmés par rapport à leur annonce préliminaire.
La progression du salaire horaire ayant été révisée à la baisse de 4,2% à 3,1%, la hausse des coûts unitaires salariaux non-agricoles aux Etats-Unis a été révisée elle aussi de -1,1 point de pourcentage, pour s'établir à 0,8%.
En Europe, les investisseurs avaient pris connaissance ce matin du niveau d'inflation en Allemagne.
Celle-ci a bien atteint 2,2% sur un an au mois de novembre, selon la version définitive de l'indice des prix à la consommation publiée mardi par Destatis, l'office fédéral de la statistique.
Pas de réaction des marchés obligataires mais le différentiel entre le rendement des Bunds allemands à dix ans (2,123%) et celui des OAT de même échéance (2,8800%) s'écarte légèrement cet après-midi, avec un "spread" voisin de 76Pts points de base contre 88 points il y a 10 jours.
A noter la stabilité quasi parfaite des rendements sur l'ensemble des bons du Trésor libellés en Euro : le BTP italien affiche +1Pt symbolique vers 3,213%.
Dans l'Hexagone, l'incertitude politique reste entière, Emmanuel Macron n'ayant toujours pas nommé de premier ministre alors que le gouvernement Barnier est tombé il y a maintenant près d'une semaine.
Toutefois, " les investisseurs ne semblent pas trop s'alarmer de la situation", observe Jim Reid, analyste marchés chez Deutsche Bank.
La question qui se pose maintenant est de savoir si ces dernières séances n'ont constitué qu'un simple effet-rattrapage après la récente sous-performance ou s'il convient d'espérer une trajectoire de hausse plus durable.
Un premier "test" arrivera jeudi avec la réunion de la BCE, qui devrait déboucher sur une nouvelle baisse de 25 points de base de ses taux directeurs.
Au vu de la croissance morose sur le Vieux Continent, certains analystes estiment que l'institution basée à Francfort pourrait se décider à ramener le loyer de l'argent à des niveaux plus bas qu'anticipé.
Enfin, Outre-manche, les "Gilts" trahissent de nouvelles tensions et incertitudes avec une dégradation de +10Pts vers 4,3720%... de loin la pire performance du jour parmi tous les pays du "G7".
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