Marché: sans direction avant une fin de semaine chargée
(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris devrait ouvrir sans direction claire mercredi, alors que les investisseurs se préparent à une seconde partie de semaine chargée, entre chiffres de l'inflation aux Etats-Unis et réunion de la Banque centrale européenne (BCE).
Vers 8h15, le contrat "future" sur l'indice CAC 40 - échéance décembre - se traite à 7400,5 points, en baisse de 3,5 points, ce qui laisse entrevoir un début de séance au point mort, ou presque.
Le marché parisien avait fini la séance d'hier sur un repli de 1,1% à 7394 points, sous l'effet d'un mouvement de consolidation consécutif à une série de huit séances consécutives de hausse.
Si le CAC a réussi à reprendre 3,5% depuis son creux du 27 novembre, il accuse encore un recul de près de 2% depuis le début de l'année, soit une sous-performance de plus de 11 points de pourcentage par rapport à l'indice Euro STOXX 50, qui gagne plus de 9% dans l'intervalle.
Dans une note diffusée hier, les stratèges de Goldman Sachs considèrent que la récente contre-performance de la Bourse de Paris ne la rend pas nécessairement plus attractive au vu des fondamentaux défavorables à l'origine de ses difficultés.
"Les grandes multinationales ont été impactées par la faiblesse de l'activité en Chine, tandis que les PME ont pâti de l'incertitude politique qui règne dans le pays", explique la banque d'affaires américaine.
De plus, la valorisation du CAC "demeure élevée par rapport à ses moyennes historiques", fait valoir la firme new-yorkaise.
Goldman n'est pas le seul établissement à afficher sa prudence sur les actions françaises.
Chez Crédit Mutuel AM, on évoque ainsi une situation "dangereuse à moyen terme avec une crise politique qui devrait se poursuivre à minima jusqu'en juillet prochain, date à laquelle de nouvelles élections législatives pourraient se tenir".
A Wall Street aussi, les marchés d'actions américains sont retombés dans le rouge mardi, la prudence étant de mise avant la publication, aujourd'hui, de l'indice des prix à la consommation pour le mois de novembre.
Ces chiffres seront suivis de près, d'autant que l'inflation a eu tendance à repartir à la hausse dernièrement et que le dernier rapport sur l'emploi a envoyé des signaux mitigés sur la vigueur de l'économie.
Selon l'outil FedWatch du CME, les marchés estiment à plus de 86% les chances que la Fed procède à une nouvelle baisse de taux dans une semaine.
Le marché est également dans l'attente des décisions de la BCE, qui devrait opter demain pour un nouvelle réduction de 25 points de base de ses principaux taux directeurs.
De l'avis des analystes, c'est surtout l'actualisation des prévisions économiques de l'institution basée à Francfort qui constituera l'élément-clé de la réunion.
Un éventuelle révision à la hausse de l'estimation de croissance pour la zone euro, actuellement établie à 1,3% pour 2025, pourrait annoncer une accélération de l'assouplissement monétaire en cours.
"Si la BCE supprime dans sa déclaration sa célèbre phrase "les taux seront maintenus suffisamment restrictifs aussi longtemps que nécessaire", cela annoncera un nouvel objectif de la BCE visant à abaisser rapidement son taux directeur à son niveau neutre", prévient Patrick Barbe, chez Neuberger Berman.
Dans l'attente des annonces de la BCE, le compartiment obligataire évolue peu, avec un "spread" entre le rendement des Bunds allemands à dix ans (2,12%) et celui des OAT de même échéance(2,88%) qui reste parfaitement stable à 76 points de de base.
De l'autre côté de l'Atlantique, le rendement des Treasuries à dix ans, référence des coûts d'emprunts aux Etats-Unis, se stabilise autour de 4,22% en amont de l'inflation américaine.
Sur le marché de l'énergie, les cours du pétrole conservent leur biais haussier en vue de la parution, cet après-midi, des données hebdomadaires sur les stocks de pétrole aux Etats-Unis.
Le baril de Brent avance de 0,7% à 72,7 dollars tandis que le WTI texan progresse de 0,7% à plus de 69 dollars.
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