CAC40: retombe vers 7400 malgré les +1,4% du Nasdaq post CPI

(CercleFinance.com) - La bourse de Paris (+0,2%) retombe vers 7.
410 après avoir plafonné sous 7.430/7.435 entre 14H30 (publication du CPI US) et 15h30 (ouverture des marchés à Wall Street).

Le CAC40 revient progressivement à la case départ et c'est pratiquement chose faite pour l'Euro-Stoxx50 avec +0,1% vers 4.950, ce qui traduisait l'attentisme avant la publication des chiffres de l'inflation aux Etats-Unis et réunion de la Banque centrale européenne (BCE).

Si la séance s'achève sans tendance, ce sera le reflet de la bourse de Tokyo ce matin (+0,01%, le plus petit écart positif pour une 7ème hausse sur une série de 8).
Wall Street semble plus enthousiaste mais les gains étaient déjà acquis en préouverture, avant la publication du CPI.
Si le Dow Jones stagne ou recule de 0,1%, le S&P500 gagne +0,7% et le Nasdaq +1,4% (le double) grâce à quelques "technos" comme Broadcom (+4,5%) et surtout Alphabet avec +4% de hausse.

Le chiffre le plus attendu de la semaine est donc un non-événement : il ressort conforme aux attentes à +2,7% d'après le Département du Travail, en hausse de 0,1 point par rapport à celui d'octobre.

Hors énergie (-3,2%) et produits alimentaires (+2,4%), deux catégories traditionnellement volatiles, le taux d'inflation annuel sous-jacent est ressorti à 3,3% le mois dernier, un niveau lui aussi en ligne avec les prévisions des économistes.
En rythme séquentiel, c'est-à-dire entre les mois d'octobre et novembre 2024, les prix à la consommation aux Etats-Unis se sont accrus de 0,3%, en données brutes comme en excluant l'énergie et les produits alimentaires.

Il reste maintenant le suspens concernant la réunion de la BCE demain : le marché estime que la BCE devrait opter pour un nouvelle réduction de 25 points de base de ses principaux taux directeurs.

Néanmoins, de l'avis des analystes, c'est surtout l'actualisation des prévisions économiques de l'institution basée à Francfort qui constituera l'élément-clé de la réunion.

Un éventuelle révision à la hausse de l'estimation de croissance pour la zone euro, actuellement établie à 1,3% pour 2025, pourrait annoncer une accélération de l'assouplissement monétaire en cours.

"Si la BCE supprime dans sa déclaration sa célèbre phrase "les taux seront maintenus suffisamment restrictifs aussi longtemps que nécessaire", cela annoncera un nouvel objectif de la BCE visant à abaisser rapidement son taux directeur à son niveau neutre", analyse Patrick Barbe, chez Neuberger Berman.

A Wall Street, les marchés d'actions américains ont aligné une seconde séance de hausse, les futures indiquent une préouverture en hausse de +0,3 à +0,5%.
Selon l'outil FedWatch du CME, les marchés estiment à plus de 86% les chances que la Fed procède à une nouvelle baisse de taux dans une semaine.

Le compartiment obligataire évolue peu, avec un "spread" qui s'élargit de +1Pt à 77Pts entre le rendement des Bunds allemands à dix ans (2,128%, soit +1Pt) et celui des OAT de même échéance(2,886% soit +2Pts).
De l'autre côté de l'Atlantique, le rendement des Treasuries à dix ans, référence des coûts d'emprunts aux Etats-Unis progresse de +3Pt de base vers 4,253%.
Le Dollar poursuit son redressement avec un écart de +0,4% : le "$-Index" progresse vers 106,80, l'Euro recule symétriquement de -0,453% vers 1,0495/1,0485.

Sur le marché de l'énergie, les cours du pétrole conservent leur biais haussier en vue de la parution, cet après-midi, des données hebdomadaires sur les stocks de pétrole aux Etats-Unis. Le baril de Brent avance de 1,2 % à 72,9 dollars.

Dans l'actualité des sociétés tricolores, STMicroelectronics a levé le voile mercredi sur le premier produit issu de sa collaboration stratégique avec l'américain Qualcomm, un nouveau composant destiné à simplifier le développement d'applications sans fil pour les secteurs de l'industrie et de l'Internet des objets (IoT).

ArcelorMittal a annoncé mercredi le lancement d'une émission obligataire d'un montant total d'un milliard d'euros devant notamment lui servir à refinancer sa dette. Deux tranches de 500 ME à échéance 2028 et 2031 sont émises avec des coupons respectifs de 3,125% et 3,50%.

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