CAC 40: le vert s'installe, vers une semaine très positive

(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris est attendue en légère hausse vendredi matin, ce qui devrait lui permettre de conforter sa performance positive sur la semaine, à la faveur notamment du reflux des inquiétudes liées à l'inflation aux Etats-Unis.


Vers 8h15, le contrat à terme sur l'indice CAC 40 - échéance janvier - avance de 16 points à 7650,5 points, laissant entrevoir la possibilité d'une quatrième séance dans le vert.

Jeudi, le marché parisien avait terminé la journée sur un gain de 2,1% à 7634 points pour revenir au-delà du seuil des 7600 points pour la première fois depuis octobre dernier.

Ses gains se sont appuyés sur l'envolée du secteur du luxe, soutenu par la publication encourageante de Richemont, mais aussi par les chiffres inférieurs aux attentes des prix à la consommation aux Etats-Unis en décembre, qui étaient venus renforcer la veille les anticipations de nouvelles baisses de taux de la Réserve fédérale.

Sauf changement de tendance majeur, le CAC se dirige à ce stade vers une progression de l'ordre de 2,7% sur l'ensemble de la semaine.

Le regain haussier du marché parisien fait désormais gagner à l'indice parisien un peu plus de 3,4% depuis le 1er janvier.

A l'inverse, les marchés d'actions américains démontrent une réelle difficulté à enchainer les séries haussières en ce début d'année, contrairement au scénario récurrent qui dominait à New York ces derniers mois.

Wall Street a été rattrapée par les craintes inflationnistes suite à la publication des derniers chiffres des prix à l'importation dont la progression sur un an a atteint 2,2% en décembre, du jamais vu en deux ans.

A la clôture, le Dow Jones cédait 0,2% et le Nasdaq pliait de 0,9%, victime d'un moindre appétit pour les valeurs technologiques suite à leur envolée spectaculaire de 2024.

Les "futures" sur indices new-yorkais signalent pour l'instant une ouverture de Wall Street en hausse d'environ 0,1% ce vendredi.

Sur le plan de l'économie, les investisseurs attendent principalement les chiffres définitifs des prix à la consommation en décembre dans la zone euro, qui paraîtront à 11h00.

Selon l'estimation préliminaire d'Eurostat, l'inflation a rebondi de 2,2% à 2,4% le mois dernier, un redressement surtout imputable à des effets de base touchant les prix de l'énergie, ce qui ne devrait pas trop inquiéter la BCE.

Aux Etats-Unis sont attendus les chiffres des mises en chantier, des permis de construire et de la production industrielle, qui ne devraient pas avoir de gros impact sur les marchés.

Côté résultats, la seule publication importante du jour émanera, à la mi-journée, du groupe de services pétroliers américain SLB.

Les intervenants pourraient néanmoins être tentés de rester sur la touche en perspective de l'investiture officielle de Donald Trump en tant que 47ème président des Etats-Unis, prévue lundi.

Ceux-ci, qui avaient d'abord salué les promesses faites par l'homme d'affaires new-yorkais en faveur de baisses d'impôts et de dérégulation de l'économie, semblent vouloir attendre les premiers pas de la nouvelle administration avant de véritablement se positionner.

"Si les mesures souhaitées par le nouveau président ont vocation à accroître encore la puissance du Nouveau Monde, les effets secondaires d'une hausse des droits de douane, de l'expulsion massive de travailleurs immigrés et de coupes drastiques des dépenses publiques pourraient gripper la mécanique bien huilée de l'économie américaine", préviennent les équipes de La Financière de l'Echiquier (LFDE).

Sur le marché des emprunts d'Etat, le rendement à dix ans américain se stabilise autour de 4,60%, s'éloignant du pic touché en début de semaine à plus de 4,80%.

Son équivalent allemand est peu changé à 2,53%, tandis que le taux des OAT françaises ressort à 3,35%, ce qui conduit le "spread" (écart de rendement) entre les obligations d'Etat des deux pays à s'accroître à 82 points de base.

Le pétrole, dont l'envolée a été l'un des faits dominants de ce début d'année, reste proche de ses plus hauts depuis l'été dernier.

Le Brent avance de 0,4% à 81,6 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) de 0,6% à 79,2 dollars.

Le brut texan reste bien parti pour aligner une quatrième semaine consécutive de hausse avec des gains hebdomadaires qui se montent actuellement à plus de 3%.

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