Paris: en nette hausse, détente des taux et soutien du luxe
(CercleFinance.com) - Après trois séances consécutives en rouge, la bourse de Paris est parvenue aujourd'hui à effacer l'ensemble de ses pertes du début de semaine, concluant la séance sur un gain de 0,88%, à 7941 points, bien aidée par Eurofins Scientific (+5,6%) ainsi que par le luxe avec notamment +3,9% pour Kering et +2% pour L'Oréal.
Sans surprise, la BCE a baissé aujourd'hui son taux directeur de 25 pb, une décision qui était attendue par les marchés. Dans ce contexte, nos OAT se détendent de -4,5Pts vers 3,27% et les Bunds de -5Pts vers 2,52%. Outre-Atlantique, le "10 ans" US se détend également, de -2,5Pts, vers 4,52%.
Pour rappel, la Fed, la banque centrale américaine, a fait part hier soir de son intention de "prendre son temps" dans l'évolution de sa politique monétaire et maintenu le statu quo sur ses taux, à la fois pour analyser les implications des politiques de la nouvelle administration et pour constater de nouveaux progrès en termes de désinflation.
Cette décision a fait grincer des dents du côté de la Maison Blanche. Donald Trump plaidait en effet pour une baisse des taux mais son avis n'a donc pas été suivi par Jerome Powell, dont le mandat à la tête de la Fed court jusqu'à 2026.
A Wall Street, la lourdeur l'emporte avec -0,1% sur le S&P500 et -0,7% sur le Nasdaq plombé par Nvidia qui lâche près de 4%, toujours pris dans les remous de DeepSeek.
Rappelons par ailleurs que les publications des "Sept Magnifiques" tombées hier après la clôture de Wall Street ont dans l'ensemble, déçu les investisseurs.
Sur le front des statistiques, les marchés ont pris connaissance d'un ralentissement de la hausse de PIB aux Etats-Unis. Ainsi, la croissance a ralenti de 3,1% à 2,3% en rythme annualisé au quatrième trimestre 2024, selon une toute première estimation du Département du Commerce.
Pour compenser un peu, le Département du Travail a indiqué une nette baisse (-16.000) des nouvelles inscriptions aux allocations chômage aux Etats-Unis (207.000) la semaine du 20 janvier.
En Europe, selon une première estimation, le taux de croissance annuel pour le PIB à fin 2024, basée sur les données trimestrielles CVS, a augmenté de 0,7% dans la zone euro et de 0,8% dans l'UE après des hausses de 0,4% au troisième.
Parmi les États membres pour lesquels les données sont disponibles, le Portugal (+1,5%) a enregistré la hausse la plus importante, suivi de la Lituanie (+0,9%) et de l'Espagne (+0,8%).
Des baisses ont été observées en Irlande (-1,3%), en Allemagne (-0,2%) et en France (-0,1%).
En France, les dépenses de consommation des ménages français en biens augmentent nettement de 0,7% en volume en décembre, après une hausse de 0,2% en novembre (révisée d'une estimation initiale qui était de +0,3%), selon les données CVS-CJO de l'Insee.
Cette hausse est principalement portée par l'augmentation des achats de biens fabriqués (+1,9%), notamment des biens de transport, ainsi que par celle de la consommation d'énergie (+2,5%). La consommation alimentaire, quant à elle, diminue ( 1,5%).
Sur l'ensemble du quatrième trimestre 2024, la consommation des ménages en biens continue d'augmenter (+0,4% après +0,4% au troisième trimestre), avec notamment une accélération de la consommation en biens fabriqués (+0,9% après +0,1%).
Dans l'actualité des sociétés tricolores, le groupe Crit a publié hier soir un CA sur l'ensemble de l'exercice 2024 de 3123 ME, en hausse de 23,2 % (ou +0,9 % à périmètre et change constants), atteignant ainsi son objectif qui était de franchir les 3 MdsE de CA.
Ce matin, STMicroelectronics publiait au titre de son quatrième trimestre 2024 un BPA en chute de 67,5% en comparaison annuelle, à 0,37 dollar, et une marge d'exploitation en dégradation de 12,8 points à 11,1%, ainsi qu'une marge brute en baisse de 7,8 points à 37,7%.
Sanofi a dévoilé un BNPA des activités de 7,12 euros pour 2024, en baisse de 1,8% à données publiées mais en hausse de 4,1% à TCC (taux de changes constants), dépassant ainsi ses prévisions, et propose à ce titre un dividende annuel de 3,92 euros par action.
Enfin, Eurofins Scientific présente au titre de 2024 un BPA en progression de 41% à 1,87 euro, ainsi qu'un EBITDA ajusté en progression de 13,8% à 1,55 milliard d'euros, en ligne avec le milieu de sa fourchette-cible d'octobre dernier.
Copyright (c) 2025 CercleFinance.com. Tous droits réservés.