CAC40: renoue avec les 7.900, Palantir +26,5% dope le Nasdaq
(CercleFinance.com) - Après son repli de 1,2% la veille, la bourse de Paris reprend maintenant près de 0,6% et renoue avec les 7.
900Pts.
Paris surperforme les autres places qui se contentent de +0,2% (Francfort) ou +0,1% (Amsterdam), sans parler de Londres (-0,3%).
Le CAC40 est tiré -principalement- par Dassault Systèmes (+8%), STMicro (+2%), BNP Paribas (+3%).
A Wall Street, l'entame de séance semble hésitante puisque le Dow Jones s'effrite de -0,2% tandis que le S&P500 grappille +0,2%... mais le Nasdaq fait pencher la balance avec +0,7%, dans le sillage de Palantir qui s'envole de +25,6% après publication de résultats supérieurs de 10% par rapport aux attentes, soit +54% de hausse du C.A sur 1 an... mais le cours a été multiplié par 5,5 sur 1 an, et le bénéfice de 1Md$ attendu en 2025 se paye la bagatelle de 200 fois.
Quand au chiffre d'affaire 2025 estimé à 3,75Mds$... il se paye près de 60 fois, soit la valorisation la plus stratosphérique de l'histoire pour une entreprise valant plus de 100Mds$ (les sommets de valorisation Cisco en 2000 avec 60 fois les bénéfices sont presque risibles).
Les investisseurs qui sont rassurés sur l'absence de risque de censure du gouvernement Bayrou, malgré un budget "qui ne va à personne" et un gouvernement aux antipodes du vote des français début juillet, restent en revanche inquiets du retour au premier plan de la guerre commerciale USA/reste du monde, et notamment ses conséquences au niveau de la croissance mondiale.
Après une séance de nette détente des taux lundi (marchés basculant en "risk-off"), les rendements se retendent partout ce mardi avec +5Pts sur les T-Bonds à 4,5950%, de +3Pts sur nos OAT à 3,1400% et de +4,5Pts sur les Bunds à 2,4320% (notons la contraction du "spread" OAT/Bund à 71,5Pts).
Pourtant largement anticipées, les velléités protectionnistes manifestées ce week-end par Donald Trump ont semblé avoir pris de court des marchés qui misaient jusqu'ici sur l'impact positif du retour de l'homme d'affaires new-yorkais à la Maison Blanche.
Si le coup de froid initial ayant suivi l'annonce de surtaxes douanières contre le Canada, le Mexique et la Chine s'est quelque peu estompé au fil de la séance, le marché parisien a tout de même perdu 1,2% à 7854 points hier.
Le Mexique a en effet réussi à négocier et obtenir un délai de grâce d'un mois moyennant l'envoi de 10.000 hommes qui seront chargés de sécuriser la frontière avec les Etats-Unis.
Washington a également suspendu les droits de douane contre le Canada après que le premier ministre Justin Trudeau eut annoncé des renforts à la frontière afin de limiter le trafic de drogue, surtout la contrebande de fentanyl, un opioïde qui fait des ravages Outre-Atlantique.
De son côté, la Chine a annoncé ce mardi la mise en oeuvre de mesures de rétorsion aux nouveaux tarifs douaniers de Donald Trump en imposant des taxes sur les hydrocarbures et en lançant une enquête contre Google.
Mais le président chinois Xi Jinping a prévu de s'entretenir dans la journée avec son homologue américain, laissant entrevoir un possible assouplissement de leurs positions respectives.
"Si une certaine incertitude persiste, nous constatons que le président américain reste ouvert à la discussion et qu'il aboie plus qu'il ne mord", commentent les analystes de Danske Bank.
Les Bourses asiatiques ont d'ailleurs salué la nouvelle, comme l'illustre le rebond de 0,7% opéré par le Nikkei de Tokyo, là où l'indice Hang Seng de Hong Kong grimpait plus nettement de 2,4%.
"Je crois que les traders commencent déjà à se lasser de ces questions commerciales et qu'ils préféreraient revenir au régime précédent, qui était basé sur l'appréciation des données économiques, de la croissance et des politiques monétaires, mais nous y revoilà encore", lâche Chris Weston, le directeur de la recherche chez Pepperstone.
Dans ce contexte, la vague de résultats prévue aujourd'hui risque bien de passer au second plan.
En Europe, de nombreux ténors de la cote dont BNP Paribas (+3%), Dassault Systèmes (+8%), Infineon, Publicis ou UBS ont dévoilé leurs comptes ce matin : Infineon explose à la hausse de +12% et maintient à elle seule le DAX à flot.
Aux Etats-Unis, Merck, Pfizer et Spotify annonceront les leurs à la mi-journée, avant les publications très attendues d'Alphabet et d'AMD (rival de Nvidia) prévues ce soir après la clôture de Wall Street.
A l'exception des offres d'emplois "Jolts" et des commandes à l'industrie aux Etats-Unis, aucun indicateur de premier plan ne figure à l'agenda économique ce mardi.
Les rendez-vous avec l'économie vont toutefois s'accélérer dans les prochains jours, pour culminer vendredi avec le rapport sur l'emploi américain pour le mois de janvier.
Ce programme chargé laisse espérer un scénario qui permettrait aux fondamentaux du marché de reprendre le dessus.
Dans ce contexte d'incertitudes, l'or, valeur refuge par excellence, s'apprécie de 0,7%, vers 2823$ l'once, un nouveau record absolu.
De son côté, le Brent de mer du Nord recule de 0,7 %, vers 75$.
Dans l'actualité des sociétés tricolores, Amundi publie un résultat net 2024 en croissance de 13% à 1,38 milliard d'euros, faisant apparaître un taux de croissance annuel moyen (TCAM) de +6,1% par rapport au résultat net 2021 de référence du plan Ambitions 2025, au-dessus de son objectif de +5%.
Publicis annonce un BPA courant en hausse de 4,9% à 7,30 euros pour 2024, avec un taux de marge opérationnelle stable à 18%, pour un revenu net en croissance de 6,6% à près de 14 milliards d'euros (+5,8% en organique).
BNP Paribas publie un BPA en hausse de 8,9% à 9,57 euros au titre de l'exercice 2024, avec un coût du risque en légère hausse à trois milliards d'euros et un résultat brut d'exploitation accru de 7,4% à plus de 18,6 milliards d'euros.
Dassault Systèmes annonce un partenariat de long terme avec Volkswagen Group, par lequel le constructeur automobile allemand a choisi sa plateforme 3DEXPERIENCE sur le cloud comme plateforme principale pour ses activités d'ingénierie et de fabrication.
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