CAC40: encalminé vers 7.885, l'or bat un record à 2.875$/Oz
(CercleFinance.com) - La bourse de Paris fait grise mine ce mercredi avec un repli allant de -0,25 à -0,3% depuis 11 heure ce matin (volatilité très réduite donc) et le CAC40 évolue autour d'un pivot à 7885 points, pénalisée par Renault (-2,8%) et STMicro (-3,2%) notamment.
L'Euro-Stoxx50 s'effrite de -0,1% alors que Francfort grappille 0,1% : une position attentiste avant une réouverture légèrement négative de Wall Street.
La récente rhétorique protectionniste décidée par le président américain Donald Trump a servi de piqûre de rappel aux marchés, qui s'inquiètent d'un potentiel retour du climat de guerre commerciale qui prédominait en 2019 et 2020.
Les investisseurs ont semblé soulagés hier par la trêve conclue entre les Etats-Unis d'un côté et le Canada et le Mexique de l'autre, mais cet accord partiel n'élimine pas les nombreuses inquiétudes du moment.
"Je m'attends à un regain de volatilité, sachant que l'environnement général reste hautement incertain", commentait ce matin Michael Brown, stratégiste chez Pepperstone.
Les opérateurs pourraient faire preuve d'une certaine prudence en vue d'une fin de semaine qui s'annonce particulièrement chargée, entre les résultats d'Amazon demain soir et le rapport sur l'emploi américain prévu vendredi.
Après un mardi peu fertile en "stats", la séance d'aujourd'hui s'annonçait en revanche assez intense : le secteur privé aux Etats-Unis a créé 183.000 emplois en janvier selon l'enquête du cabinet ADP, soit 33.000 de plus qu'attendu, après 122.000 en décembre, un score qui était conforme aux attentes.
Autre chiffre pas très rassurant, le déficit commercial des Etats-Unis s'est envolé de +24,7% à 98,4 milliards de dollars en décembre 2024, par rapport à celui de 78,9 milliards du mois précédent (qui a été légèrement révisé d'une estimation initiale de 78,2 milliards), selon le Département du Commerce.
Cette soudaine dégradation provient d'un gonflement de 3,5% des importations américaines de biens et services, à 364,9 milliards de dollars, et d'une contraction de 2,6% des exportations, à 266,5 milliards.
L'augmentation du déficit est attribuable essentiellement à une poussée du déficit des biens de 18,9 milliards de dollars pour s'établir à 123 milliards, tandis que l'excédent des services s'est tassé de 0,6 milliard à 24,5 milliards.
En Europe, les prix à la production industrielle (PPI) ont augmenté de 0,4% en séquentiel en décembre dernier, dans la zone euro comme dans l'UE, selon Eurostat, après des hausses de 1,7% observées en novembre.
Dans la zone euro en décembre, les PPI ont augmenté de 0,1% pour les biens intermédiaires, d'investissement et de consommation non durables, de 0,2% pour les biens de consommation durables et surtout de 1,4% pour l'énergie.
En comparaison annuelle, les PPI sont restés stables dans la zone euro et ont augmenté de 0,1% dans l'UE au mois de décembre 2024. La moyenne annuelle pour l'année 2024 a diminué de 4,2% dans la zone euro et de 4% dans l'UE.
Les marchés ont également pris connaissance ce matin de l'indice PMI composite HCOB de l'activité globale de la zone euro. Celui-ci est passé de 49,6 en décembre à 50,2 en janvier, se hissant ainsi au-dessus de la barre de 50 du sans changement et signalant donc la première hausse mensuelle de l'activité du secteur privé de la zone depuis août 2024.
Ce retour à la croissance a résulté d'un ralentissement de la baisse des niveaux de production dans le secteur manufacturier, parallèlement à une légère décélération de la hausse de l'activité dans les services, dont l'indice PMI s'est replié de 50,6 à 50,3.
"Le maintien de la contraction du volume global des nouvelles affaires souligne la fragilité de cette reprise, suggérant en outre que la hausse de l'activité a principalement reposé sur le traitement des affaires en attente", prévient l'enquêteur.
Dans l'Hexagone, À 47,6 en janvier contre 47,5 le mois précédent, l'indice HCOB PMI composite de l'activité globale a mis en évidence une cinquième baisse mensuelle consécutive de l'activité du secteur privé, à un taux de contraction toutefois modéré.
Notons enfin qu'en décembre 2024 en France, la production se replie sur un mois dans l'industrie manufacturière (‑0,7%, après +0,2% en novembre) et dans l'ensemble de l'industrie (‑0,4% après +0,1%), selon les données CVS-CJO de l'Insee.
Les marchés obligataires prennent acte de chiffres "moins bons qu'attendus" aux Etats Unis et le "10 ans" US se détend de -5Pts vers 4,465%.
En Europe, nos OAT se détendent également de -5Pts à 3,0660%, les Bunds de -4Pts à 2,3560% : le "spread" se contracte donc à 71Pts "tout rond" avec le passage en force du budget 2025 à coup de "49.3" (et pas de censure à la clé").
L'Euro reprend 0,25% à 1,0410 (après un test des 1,0210 la veille) et la vraie vedette du jour, c'est l'Or qui s'envole vers un nouveau record absolu de 2.875$ (+1,7%) alors que la demande d'or physique explose à Londres, en Chine et aux Etats Unis.
Le pétrole "Brent" se replie en revanche de -0,8% vers 75,7$ à Londres, le "WTI" chute de -1,2% à 71,85$ sur le NYMEX, la probabilité d'une guerre commerciale d'ampleur étant susceptible de freiner la croissance économique mondiale, et donc la demande d'or noir.
Côté résultats, hier soir, Alphabet a déçu les attentes en dévoilant un chiffre d'affaire trimestriels moins élevé qu'espéré, tout particulièrement dans le "cloud" où ses ventes se sont établies à 11,96 milliards de dollars contre 12,2 milliards prévus par le consensus.
TotalEnergies (+1,5%) a annoncé mardi avoir affiché un bénéfice net en baisse de 21% au titre de l'exercice 2024, dans un environnement de marché jugé "moins favorable" qu'en 2023... une baisse de rentabilité largement anticipée.
Crédit Agricole SA publie un résultat net part du groupe (RNPG) sous-jacent en augmentation de 32,8% à 1,73 milliard d'euros pour le quatrième trimestre 2024, avec un résultat brut d'exploitation sous-jacent grimpant de 40,4% à 3,24 milliards.
Valneva indique que l'autorité de santé britannique (MHRA) a accordé une autorisation de mise sur le marché au Royaume-Uni à son Ixchiq, premier et seul vaccin au monde contre le chikungunya, sa quatrième autorisation après les États-Unis, l'Europe et le Canada.
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