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Taux : nette embellie après série de 'stats' assez médiocres

(CercleFinance.com) - Les marchés obligataires retrouvent des supporters ce mercredi, alors que l'or semblait monopoliser tous les capitaux en recherche de sécurité depuis la mi-décembre (l'Or inscrit toutefois un nouveau record absolu à 2.
880$ ce 5 février).

Alors que les bourses restent proches de leurs records absolus et que les valorisations apparaissent très "tendues" (le rendement des "7 fantastiques" est inférieur à 0,5%), les bons du Trésor de maturité longue apportent une rémunération très substantielle (supérieure à 4,50% aux Etats Unis, 3% sur nos OAT).

La détente des taux s'est accélérée alors que les investisseurs ont pris acte de chiffres "moins bons qu'attendus" aux Etats Unis : le "10 ans" US se détend de -8Pts vers 4,425%, le "30 ans" de -9,5Pts vers 4,653%.

En Europe, pour nos OAT l'embellie s'avère moins tranchée avec -3,5Pts à 3,0800%, les Bunds effacent -3Pts à 2,3630% et en Italie, les BTP se détendent de -5Pts vers 4,448%.
Alors que le budget 2025 vient d'être adoptée en fin d'après-midi (rejet de la motion de censure), le "spread" se contracte donc à 71Pts "tout rond" avec le passage en force du budget 2025 à coup de "49.3" (et pas de censure à la clé").
Outre-Manche, les "Gilts" britanniques soufflent un peu avec un taux en repli de -4Pts, sous le seuil des 4,50% (à 4,482%) qui constituait le "seuil de crise" en octobre 2023.
Pour en revenir aux causes les plus évidentes de la détente des taux du jour, il y a tout d'abord la dégradation inattendue de l'ISM des "services".

La croissance du secteur des services a ralenti à 52,8 le mois dernier, contre 54 en décembre, alors que les économistes l'attendaient en petite hausse à 54,1.
Le sous-indice de l'activité s'est tassé à 54,5, contre 58 le mois précédent, tandis que celui des nouveaux contrats a reflué à 51,3 après 54,4 en décembre.
Quant à celui de l'emploi, il est l'un des rares à avoir progressé à 52,3 à comparer avec 51,3 le mois d'avant, alors que l'indice ISM des prix payés a reculé à 60,4, contre 64,4 en décembre.

Pour se rassurer, l'ISM du "tertiaire" demeure pour le 53ème mois sur 56 au-dessus de la barre des 50 points marquant la frontière entre expansion et contraction de l'activité.

Second chiffre très attendu ce mercredi, le secteur privé aux Etats-Unis a créé 183.000 emplois en janvier selon l'enquête du cabinet ADP, soit 33.000 de plus qu'attendu, après 122.000 en décembre, un score qui était conforme aux attentes.
Autre chiffre pas très rassurant, le déficit commercial des Etats-Unis s'est envolé de +24,7% à 98,4 milliards de dollars en décembre 2024, par rapport à celui de 78,9 milliards du mois précédent (qui a été légèrement révisé d'une estimation initiale de 78,2 milliards), selon le Département du Commerce.

Cette soudaine dégradation provient d'un gonflement de 3,5% des importations américaines de biens et services, à 364,9 milliards de dollars, et d'une contraction de 2,6% des exportations, à 266,5 milliards.

L'augmentation du déficit est attribuable essentiellement à une poussée du déficit des biens de 18,9 milliards de dollars pour s'établir à 123 milliards, tandis que l'excédent des services s'est tassé de 0,6 milliard à 24,5 milliards.

En Europe, les prix à la production industrielle (PPI) ont augmenté de 0,4% en séquentiel en décembre dernier, dans la zone euro comme dans l'UE, selon Eurostat, après des hausses de 1,7% observées en novembre.

Dans la zone euro en décembre, les PPI ont augmenté de 0,1% pour les biens intermédiaires, d'investissement et de consommation non durables, de 0,2% pour les biens de consommation durables et surtout de 1,4% pour l'énergie.

En comparaison annuelle, les PPI sont restés stables dans la zone euro et ont augmenté de 0,1% dans l'UE au mois de décembre 2024. La moyenne annuelle pour l'année 2024 a diminué de 4,2% dans la zone euro et de 4% dans l'UE.

Les marchés ont également pris connaissance ce matin de l'indice PMI composite HCOB de l'activité globale de la zone euro. Celui-ci est passé de 49,6 en décembre à 50,2 en janvier, se hissant ainsi au-dessus de la barre de 50 du sans changement et signalant donc la première hausse mensuelle de l'activité du secteur privé de la zone depuis août 2024.

Ce retour à la croissance a résulté d'un ralentissement de la baisse des niveaux de production dans le secteur manufacturier, parallèlement à une légère décélération de la hausse de l'activité dans les services, dont l'indice PMI s'est replié de 50,6 à 50,3.

"Le maintien de la contraction du volume global des nouvelles affaires souligne la fragilité de cette reprise, suggérant en outre que la hausse de l'activité a principalement reposé sur le traitement des affaires en attente", prévient l'enquêteur.

Dans l'Hexagone, À 47,6 en janvier contre 47,5 le mois précédent, l'indice HCOB PMI composite de l'activité globale a mis en évidence une cinquième baisse mensuelle consécutive de l'activité du secteur privé, à un taux de contraction toutefois modéré.
Notons enfin qu'en décembre 2024 en France, la production se replie sur un mois dans l'industrie manufacturière (‑0,7%, après +0,2% en novembre) et dans l'ensemble de l'industrie (‑0,4% après +0,1%), selon les données CVS-CJO de l'Insee.

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