CAC40: teste 8000, sans soutien de W-Street, Sté Gale à +13%
(CercleFinance.com) - La bourse de Paris gagne 1,43% (à 8.
001), le CAC40 renoue avec son niveau de clôture du 7 juin 2024 (8.001,8Pts avant un plongeon vers 7.500 en 4 séances, effet dissolution oblige).
Le CAC40 renoue avec ses meilleurs niveaux depuis 8 mois avec le soutien explosif de la Société Générale qui gagne plus de 13,5% après ses résultats, suivie par St Gobain (+5,5%, qui accélère spectaculairement et pulvérise ses records absolus à 93,5E) et Pernod Ricard (+3,5%).
Les marchés démontrent une capacité époustouflante à digérer les mauvaises nouvelles et les "trous d'air" boursiers : DeepSeek et le plongeon de Nvidia, les mesures protectionnistes annoncées le week-end dernier par le président américain Donald Trump (alimentant le spectre d'une guerre commerciale entre les Etats-Unis et ses principaux partenaires commerciaux), le creusement des déficits US (déficits jumeaux comme on l'a vu mercredi avec un déficit commercial qui s'est envolé de +24%, à plus de 920Mds$ sur 12 mois).
Ni les valorisations les plus élevées depuis l'an 2000, ni les signaux faibles ou manifestes d'une dégradation de l'emploi et de la consommation, ni les "sorties" lunaires de Donald Trump sur Gaza (qui foulent au pied le droit international et sont porteuses d'une déstabilisation du Proche Orient) ne ralentissent l'avancée des places européennes.
L'Euro-Stoxx50 (1,4%) pulvérise un nouveau record absolu à 5.349 (contre 5.315 la semaine passée), le DAX40 bat également un nouveau record à 21.887 contre 21.800 le 31 janvier).
A Wall Street, les "futures" indiquaient un repli marginal en préouverture: après une ouverture positive, le Dow Jones cède 0,2%, le Nasdaq et le S&P500 (revenu à 0,6% de son record du 23 janvier) grappillent à peine 0,1%.
Mais sans préjudice pour les places européennes qui semblent se nourrir des hésitations de Wall Street.
Depuis mardi, les investisseurs semblent un peu moins inquiets des questions de politique internationale, considérant comme un signal positif l'absence de mauvaises nouvelles supplémentaires, ce qui les conduit à repasser à l'achat sur les actions à la recherche de bonnes affaires potentielles.
Les investisseurs abordent plein de confiance aujourd'hui les résultats d'Amazon, prévus ce soir, et le rapport sur l'emploi américain (NFP) qui paraîtra demain.
En attendant, le Département du Travail annonce avoir enregistré 219.000 nouvelles inscriptions aux allocations chômage aux Etats-Unis la semaine du 27 janvier, un chiffre en hausse de 11.000 par rapport à la semaine précédente - dont le chiffre avait été revu à la hausse, passant de 207.000 à 208.000.
Les comptes d'Amazon fourniront ce soir des indications intéressantes sur la santé du marché du "cloud", un segment fortement lié au développement de l'IA, après les performances décevantes d'Alphabet (Google) en la matière mardi.
Les investisseurs ont pris connaissance ce matin des chiffres des nouvelles commandes en volume dans l'industrie manufacturière allemande.
Celles-ci ont rebondi de 6,9% en décembre 2024 par rapport au mois précédent, selon les données CVS-CJO de Destatis, après une contraction de 5,2% en novembre (révisée de -5,4% initialement).
Signe d'un climat économique morose sur le vieux Continent, le volume des ventes du commerce de détail a diminué de 0,2% dans la zone euro et de 0,3% dans l'UE, selon Eurostat.
En novembre, il était resté inchangé dans la zone euro et avait augmenté de 0,1% dans l'UE.
Par rapport à décembre 2023, l'indice des ventes de détail a augmenté de 1,9% dans la zone euro et de 2% dans l'UE. Le niveau moyen annuel du volume du commerce de détail pour l'année 2024 a augmenté de 1% dans la zone euro et de 1,3% dans l'UE... ce qui est égal ou inférieur au taux d'inflation, donc pas de croissance "nominale" côté consommation.
Le marché obligataire apparaît toujours tiraillé entre les craintes de guerre commerciale et leurs répercussions inflationnistes, qui tirent les rendements à la hausse, et son statut d'actif refuge dans un contexte de marché nerveux, qui favorise la baisse des taux.
Après un ISM des services moins bon que prévu plaidant pour une poursuite de l'assouplissement monétaire de la Fed, le rendement des emprunts du Trésor américain à 10 ans revient autour de 4,434% (contre 4,42% hier) tandis que le Bund de même échéance évolue à 2,3610% et celui de nos OAT vers 3,074% ("spread" OAT/Bund à +71,3Pts contre 71,00 la veille).
La crainte d'une guerre commerciale susceptible de freiner la croissance économique américaine pèse sur le dollar et l'euro en profitait pour se rapprocher de la barre de 1,040$ ce matin... mais il retombe à présent vers 1,0365$ (-0,4%), restant sous pression en vue du prochain scrutin en Allemagne.
Sur le marché pétrolier, les cours du "Brent"t glissent encore de 0,4% à 74,75 dollars.
Enfin, l'or ne lâche et rien et préserve ses records à 2.855$.
Dans l'actualité des sociétés françaises, Société Générale publie pour le quatrième trimestre 2024 un résultat net part du groupe (RNPG) multiplié par 2,4 à 1,04 milliard d'euros, soit une rentabilité sur actifs nets tangibles (ROTE) de 6,6%, et un résultat brut d'exploitation (RBE) accru de 57% à 2,03 milliards.
Pernod Ricard publie un résultat net part du groupe (RNPG) de 1,19 milliard d'euros au titre de son premier semestre 2024-25, en baisse de 24%, ainsi qu'un résultat opérationnel courant (ROC) de 1,98 milliard, en baisse organique de 2% (-7% en publié).
Pernod Ricard indique anticiper désormais en 2024-25 une baisse organique "low single digit" du chiffre d'affaires tout en stabilisant sa marge opérationnelle organique, "dans un environnement macro-économique difficile et des incertitudes géopolitiques accrues".
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