Paris: franchit les 8000 pts, profite de l'envolée de SocGen
(CercleFinance.com) - La bourse de Paris conclut la séance sur un gain conséquent de 1,47 %, à 8007 pts.
L'indice parisien renoue ainsi avec ses meilleurs niveaux depuis 8 mois avec le soutien explosif de la Société Générale qui s'arroge 13,2% après la publication de ses résultats, suivie par Saint-Gobain (+6,2%) et Pernod Ricard (+3,2%).
Les marchés démontrent une étonnante capacité à digérer les mauvaises nouvelles et les "trous d'air" boursiers : DeepSeek, plongeon de Nvidia, mesures protectionnistes annoncées le week-end dernier par le président américain Donald Trump (alimentant le spectre d'une guerre commerciale entre les Etats-Unis et ses principaux partenaires commerciaux), creusement des déficits US...
Ni les valorisations les plus élevées depuis l'an 2000, ni les signaux faibles ou manifestes d'une dégradation de l'emploi et de la consommation, ni les "sorties" lunaires de Donald Trump sur Gaza (qui foulent au pied le droit international et sont porteuses d'une déstabilisation du Proche Orient) ne ralentissent l'avancée des places européennes.
L'Euro-Stoxx50 (+1,6 %) signe ainsi un nouveau record absolu, imité par le DAX (+1,5%).
Outre-Atlantique, l'ambiance est plus morose avec Dow Jones à -0,2 % et un S&P500 et Nasdaq grappillant 0,2 %, les hésitations de Wall Street semblant nourrir les places européennes.
Depuis mardi, les investisseurs semblent un peu moins inquiets des questions de politique internationale, considérant comme un signal positif l'absence de mauvaises nouvelles supplémentaires, ce qui les conduit à repasser à l'achat sur les actions à la recherche de bonnes affaires potentielles.
Les investisseurs abordent plein de confiance aujourd'hui les résultats d'Amazon, prévus ce soir, et le rapport sur l'emploi américain (NFP) qui paraîtra demain.
En attendant, le Département du Travail a annoncé cet après-midi avoir enregistré 219.000 nouvelles inscriptions aux allocations chômage aux Etats-Unis la semaine du 27 janvier, un chiffre en hausse de 11.000 par rapport à la semaine précédente - dont le chiffre avait été revu à la hausse, passant de 207.000 à 208.000.
Les investisseurs ont aussi pris connaissance des chiffres des nouvelles commandes en volume dans l'industrie manufacturière allemande.
Celles-ci ont rebondi de 6,9% en décembre 2024 par rapport au mois précédent, selon les données CVS-CJO de Destatis, après une contraction de 5,2% en novembre (révisée de -5,4% initialement).
Signe d'un climat économique morose sur le vieux Continent, le volume des ventes du commerce de détail a diminué de 0,2% dans la zone euro et de 0,3% dans l'UE, selon Eurostat. Par rapport à décembre 2023, l'indice des ventes de détail a augmenté de 1,9% dans la zone euro et de 2% dans l'UE.
Le niveau moyen annuel du volume du commerce de détail pour l'année 2024 a augmenté de 1% dans la zone euro et de 1,3% dans l'UE... ce qui est égal ou inférieur au taux d'inflation, donc pas de croissance "nominale" côté consommation.
Après un ISM des services moins bon que prévu plaidant pour une poursuite de l'assouplissement monétaire de la Fed, le rendement des emprunts du Trésor américain à 10 ans revient autour de 4,434% (contre 4,42% hier) tandis que le Bund de même échéance évolue à 2,3610% et celui de nos OAT vers 3,074% ("spread" OAT/Bund à +71,3Pts contre 71,00 la veille).
Notons qu'outre-Manche, la Banque d'Angleterre (BoE) a fait savoir que son conseil de politique monétaire avait voté à une majorité de sept voix en faveur d'une réduction de son taux directeur de 0,25 point, à 4,5%, tandis que les deux membres restants auraient préféré une réduction de 0,5 point.
La crainte d'une guerre commerciale susceptible de freiner la croissance économique américaine pèse sur le dollar mais l'euro reste aussi sous pression à l'approche du prochain scrutin en Allemagne. Il évolue autour des 1,037$ (-0,3%).
Sur le marché pétrolier, le cours du "Brent" s'est stabilité autour des 78,8 dollars. Enfin, l'or ne lâche et rien et préserve ses records vers 2.850$.
Dans l'actualité des sociétés françaises, Société Générale publie pour le quatrième trimestre 2024 un résultat net part du groupe (RNPG) multiplié par 2,4 à 1,04 milliard d'euros, soit une rentabilité sur actifs nets tangibles (ROTE) de 6,6%, et un résultat brut d'exploitation (RBE) accru de 57% à 2,03 milliards.
Pernod Ricard publie un résultat net part du groupe (RNPG) de 1,19 milliard d'euros au titre de son premier semestre 2024-25, en baisse de 24%, ainsi qu'un résultat opérationnel courant (ROC) de 1,98 milliard, en baisse organique de 2% (-7% en publié).
Pernod Ricard indique anticiper désormais en 2024-25 une baisse organique "low single digit" du chiffre d'affaires tout en stabilisant sa marge opérationnelle organique, "dans un environnement macro-économique difficile et des incertitudes géopolitiques accrues".
Enfin, la Direction générale de l'armement (DGA) annonce aujourd'hui avoir notifié à Safran Electronics & Defense, l'accord-cadre dit " DROIDE " dans le domaine de la robotique terrestre. D'une durée de 7 ans, cet accord-cadre va permettre d'explorer les technologies nécessaires pour répondre aux besoins capacitaires de la robotique terrestre à l'horizon 2030-2035.
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