Accueil > Actualité
Actualite financiere : Actualite bourse

Paris: peu de mouvement dans l'attente de l'inflation US

(CercleFinance.com) - La bourse de Paris grappille 0,2 % ce matin, autour des 8045 points, notamment tirée par Kering (+5,6%) et Edenred (+2,6%).


Porté par des rachats techniques et par les espoirs entourant une prochaine reprise de la croissance en Europe, le marché parisien affiche de solides performances depuis le début de l'année avec un gain de plus de 8 %, surpassant le S&P500 qui ne s'est octroyé que 3 % sur la même période.

Parallèlement, l'indice STOXX Europe 600 ne cesse d'aligner les records historiques depuis un mois, tout comme le DAX allemand qui s'est déjà adjugé plus de 10% cette année.

L'indicateur des prix à la consommation (CPI) aux Etats-Unis pour le mois de janvier, qui tombera à 14h30, n'en sera pas moins soigneusement étudié dans un contexte de crainte d'une persistance de l'inflation américaine, susceptible de conduire la Fed à lever le pied dans l'assouplissement de sa politique monétaire.

D'après le consensus, la moyenne des estimations des économistes fait ressortir un chiffre de 2,9% en rythme annuel, le même qu'en décembre, tandis que l'indice d'inflation de base "core CPI" est attendu à 3,1%, ce qui marquerait un léger ralentissement par rapport au mois précédent (+3,2%).

Ce rapport ne sera pas encore affecté par la mise en place de surtaxes douanières, mais les suivants pourraient l'être si les mesures protectionnistes récemment prises par Donald Trump à l'encontre du Canada et du Mexique devaient être maintenues.

"Ces deux pays fournissent 44% des importations alimentaires des Etats-Unis (pour 85 milliards de dollars) et l'alimentation représente 13,5% du CPI", rappellent les analystes d'Oddo BHF.

Du fait de l'interventionnisme du nouveau président américain sur le front commercial et de ses effets potentiellement inflationnistes, l'évolution de la politique monétaire continue toujours de préoccuper les investisseurs, qui ne s'attendent plus à une prochaine baisse de taux avant le mois de juillet.

Cela signifie que la Réserve fédérale passerait son tour lors de ses réunions de mars, mai et juin, une approche confirmée hier par son président Jerome Powell, pour lequel il n'y a pas d'urgence à réduire les taux.

"Il est difficile d'imaginer que les chiffres du CPI fassent pencher la balance dans un sens ou dans l'autre, sachant que les membres du FOMC n'attendent pas seulement de constater une poursuite des progrès réalisés au niveau de la désinflation, mais également qu'ils préfèrent se montrer patients en attendant d'évaluer l'impact économique de la politique commerciale décidée par Trump", commente Michael Brown, stratégiste chez Pepperstone.

Lors de son audition devant le comité des affaires bancaires du Sénat, le patron de la Fed constaté que l'inflation avait "significativement" reflué ces deux dernières années, mais aussi admis qu'elle demeurait à des niveaux relativement élevés.

"Sachant que notre approche est aujourd'hui moins restrictive qu'auparavant et que l'activité économique demeure solide, nous n'avons pas besoin de nous précipiter pour ajuster notre politique", a-t-il déclaré.

Jerome Powell doit poursuivre ses auditions devant les parlementaires américains aujourd'hui, mais cette fois devant le comité des services financiers de la Chambre des Représentants.

Après les faibles variations enregistrées la veille à Wall Street, les "futures" sur les grands indices new-yorkais signalent pour l'instant une ouverture stable, voire en léger repli, à Wall Street, mais la statistique des prix à la consommation (CPI) pourrait changer la donne.

Les derniers chiffres des prix à la consommation sont par ailleurs susceptibles de faire réagir le dollar, tout comme les rendements obligataires américains.

En attendant, les marchés ont pris connaissance de la dernière enquête mensuelle de conjoncture publiée par la Banque de France (BdF). Celle-ci estime que l'activité économique devrait légèrement progresser en France au premier trimestre.

Sur la base des résultats de son étude, complétés par d'autres indicateurs, l'institution estime que la croissance dans l'Hexagone devrait s'établir entre 0,1% et 0,2% sur les trois premiers mois de l'année.

Sur le compartiment obligataire, le rendement des Treasuries à 10 ans s'est tendu hier est évolue à 4,54% dans le sillage du témoignage de Powell à Washington. Le Bund évolue à 2,44 % contre une OAT à 3,16 %.

L'euro reste globalement stable face au billet vert, autour des 1,037$.

Sur le marché pétrolier, les cours du brut reperdent un peu de terrain après avoir le rebond technique amorcé en fin de semaine dernière. Le Brent cède 0,8% à 76,2 dollars le baril.

L'or continue de subir des prises de bénéfices après sa série de plus hauts absolus inscrits au cours des dernières séances, cédant 0,6% à 2890 dollars l'once après avoir brièvement enfoncé le seuil des 2900 dollars hier.

Dans l'actualité des sociétés tricolores, Carrefour annonce son intention d'acquérir les actions détenues par les actionnaires minoritaires de sa filiale brésilienne, Grupo Carrefour Brasil, et de la retirer de la Bourse de São Paulo par le biais d'une fusion d'actions.

TotalEnergies et la société publique indienne Gujarat State Petroleum Corporation Limited (GSPC) ont annoncé la signature d'un contrat de vente à long terme d'une durée de 10 ans, à compter de 2026. Dans le cadre de cet accord, TotalEnergies livrera 400 000 tonnes soit 6 cargaisons par an de Gaz Naturel Liquéfié (GNL) à GSPC.

Enfin, Casino annonce que la Chambre des entreprises de la Cour d'appel d'Amsterdam a approuvé sa procédure de rachat obligatoire afin d'acquérir les actions détenues par les actionnaires minoritaires de Cnova.


Copyright (c) 2025 CercleFinance.com. Tous droits réservés.
 

societes

marches

tendances

 
Qui sommes-nous ? | Nous contacter | FAQ | Mentions légales | RSS | © Copyright 2007 Cercle Finance. Tous droits réservés.