CAC40: s'approche des 8200, porté par une salve de résultats
(CercleFinance.com) - La bourse de Paris conclut la séance sur un gain de 1,52%, à 8164 points, tirée par Legrand (+9%), EssilorLuxottica (+7,1%) et Michelin (+4,9%)qui flambent après leurs résultats ("moins pire que prévu" pour Michelin).
La tendance est portée par l'espoir de l'entame d'un processus de paix entre Russie et Ukraine (une idée qui circule pourtant depuis le 6 novembre 2024)... et dont les européens tentent de ne pas se voir exclus (des pourparlers directs entre Trump et Poutine se dessinent en Arabie Saoudite et même V. Zelensky aurait du mal à occuper un strapontin).
Le CAC ne cède pas grand-chose à l'E-Stoxx50 (+1,7% à 5.500, nouveau record et +12,2% annuel) ou le DAX40 (+2,1%) qui devient "parabolique" avec un 15ème record absolu en 20 séances.
Wall Street qui entamait la journée de façon timide avec des gains allant de +0,1 à +0,5% semble s'enhardir avec +0,6% pour le S&P500 et +1% sur le Nasdaq.
Les indices US avaient fait preuve d'une certaine lourdeur hier, les actions ayant été affectées par l'annonce d'un CPI plus élevé que prévu repoussant dans le temps la perspective d'une nouvelle baisse des taux de la Fed.
La possibilité d'une fin de la guerre en Ukraine, timidement évoquée par les observateurs depuis quelques mois, constitue du point de vue des économistes l'un des facteurs susceptibles de soutenir les actions européennes cette année, au même titre que de nouvelles baisses de taux et un éventuel redressement de la croissance.
Selon les analystes, un accord de paix bénéficierait tout particulièrement au secteur manufacturier qui souffre depuis le début du conflit d'une envolée des prix de l'énergie... mais les sanctions contre la Russie (16 "trains de sanctions s'empilant les unes sur les autres, visant notamment le gaz et le pétrole puis les composants électroniques) seront-elles levées ?
Au-delà des facteurs géopolitiques, les marchés reviennent aux fondamentaux aujourd'hui avec la parution d'une série de statistiques économiques de part et d'autre de l'Atlantique.
Le Département du Travail fait savoir que les prix à la production aux Etats-Unis ont progressé de 0,4% en janvier par rapport au mois précédent, et de 0,3% en excluant l'alimentation, l'énergie et les services commerciaux.
Exprimée en variation annuelle, la hausse des prix producteurs s'est maintenue à 3,5% le mois dernier en données brutes, mais a ralenti (-0,1 point à 3,4%) hors alimentation, énergie et services commerciaux.
Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont diminué plus fortement que prévu la semaine dernière aux Etats-Unis : le Département du Travail constate un recul de -7.000 à 213.000 en données CVS (le consensus tablait sur 217.000 inscriptions).
La moyenne mobile sur quatre semaines a reculé de 1000 pour s'établir à 216.000.
Le nombre de personnes percevant régulièrement des indemnités a quant à lui diminué de 36.000 à 1,85 million lors de la semaine au 1er février, dernière semaine pour laquelle ces chiffres sont disponibles.
C'est cohérent avec le NFP publié par le Département du Travail vendredi dernier avec un chômage est retombé à 4%, après 4,1% le mois précédent.
L'apaisement espéré des tensions en Ukraine profite à l'euro, qui bondit vers 1,043$ (+0,4%). A Londres, le Brent gagne 0.2%, 75,1$ le baril.
Dans l'actualité des sociétés tricolores, Michelin a publié hier soir des ventes groupe de 27 193 millions d'euros sur l'année 2024, en baisse de 3,1% à parités constantes, avec un résultat net en légère baisse, à 1 890 millions d'euros en 2024 (contre 1 983 ME en 2023).
Ce matin, Legrand dévoile un résultat net part du groupe (RNPG) en hausse de 1,6% à près de 1,17 milliard d'euros au titre de 2024, avec une marge opérationnelle ajustée en retrait de 0,5 point à 20,5% des ventes (20,6% avant acquisitions).
Orange publie au titre de 2024 un résultat net part du groupe (RNPG) en baisse de 3,7% à 2,35 milliards d'euros, malgré un EBITDAaL en progression de 2,7% à 12,1 milliards et un cash-flow organique des activités télécoms en hausse de 5,9% à 3,37 milliards.
EssilorLuxottica publie un résultat net ajusté en croissance de 6% à 3,12 milliards d'euros sur l'année 2024, ainsi qu'un résultat opérationnel ajusté à 16,7% du chiffre d'affaires, en amélioration de 20 points de base (+50 points de base à 17% à taux de change constants).
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