CAC40 : un record absolu est possible si le S&P bat le sien
(CercleFinance.com) - La bourse de Paris gagne 0,5 % à 90 minutes de la clôture, l'indice CAC40 oscille autour des 8.
205/8.210 points... et l'enjeu de cette séance reste l'inscription d'un nouveau record absolu de clôture vers 8.220.
Il faudrait pour cela que Wall Street se mobilise : le S&P500 grappille +0,2% vers 6.128 (record absolu égalé) et le Nasdaq prend +0,3% à 20.000Pts "tout rond".
Le CAC40 reste soutenu par Teleperformance et URW (+3%) puis Kering (+2,7%): ce matin, c'était Hermès avec ses +6% vers 2.950E qui propulsait à lui seul le CAC40 vers 8.210Pts.
Les places européennes reprennent leur souffle après une impressionnante série de records depuis le 16 janvier: l'Euro-Stoxx50 inscrit cependant un nouveau record absolu à 5.520 et porte son gain annuel à +12,6%.
Les investisseurs continuent toujours de vouloir croire en une prochaine résolution du conflit ukrainien, alors que Donald Trump a fait état jeudi sur son réseau social Truth de "super discussions" avec la Russie et l'Ukraine.
Ces espoirs font plus que compenser l'annonce par le président américain de droits de douane "réciproques" sur l'acier et l'aluminium, comme il l'avait promis en début de semaine.
Dans les faits, ces mesures n'entreront pas en vigueur avant le mois d'avril, ce qui offre une sorte de soulagement aux marchés en ouvrant la voie à de potentielles négociations d'ici là.
"Encore une fois, il semble que Trump aboie plus qu'il ne mord en matière de commerce - puisque ses droits de douane réciproques ne seront pas appliqués avant un certain temps - le président ayant même reconnu que "beaucoup" des droits de douane américains étaient susceptibles de rester inchangés", fait remarquer Michael Brown, stratégiste chez Pepperstone.
Si les risques commerciaux restent bien présents, la saison des résultats trimestriels qui bat son plein confirme en outre la bonne santé relative des entreprises, ce qui apporte un soutien aux places boursières.
Du côté de la macroéconomie, les investisseurs on découvert à 14h30, les chiffres des ventes au détail en janvier aux Etats-Unis et la hausse des prix à l'importation.
L'inflation s'est de nouveau accélérée en janvier sur fond de hausse des prix de l'essence et du gaz, montrent des chiffres officiels publiés vendredi.
Leur progression a atteint 0,3% d'un mois sur l'autre en janvier (plus forte progression depuis avril 2024), contre +0,2% en décembre, +0,1% en novembre et +0,1% en octobre, selon les données diffusées par le Département du Travail.
Les prix à l'exportation affichent quant à eux une augmentation de 1,3% en janvier, après une hausse de 0,5% en décembre, ce qui porte leur gain sur un an à 2,7%, un pic depuis la fin 2022.
De façon assez logique, le rebond de l'inflation a pesé sur les ventes de détail du mois de janvier: elles se sont contractées de -0,9% après avoir augmenté de 0,7% en rythme séquentiel en décembre (chiffre révisé de +0,4% en annonce initiale, les acheteurs ayant accéléré leurs commandes avant la mise en place de nouveaux "tarifs" douaniers par Trump en janvier).
Le Département du Commerce précise qu'en excluant le secteur automobile (véhicules et équipements), à l'évolution parfois volatile, les ventes de détail américaines ont diminué de 0,4% le mois dernier, alors qu'une hausse à peu près symétrique était attendue en moyenne par les économistes.
Toutes les classes d'actifs baignent dans un climat d'euphorie et l'obligataire ne souffre nullement de la vague d'appétit pour le risque, comme l'illustre la détente qui s'opère au niveau des rendements.
Sur le marché de taux américain, le rendement des Treasuries à 10 ans perd 5,5 points de base pour refluer vers 4,47%.
En Europe, en revanche, les taux stagnent avec 3,115% de rendement sur nos OAT tandis que celui des Bundsse tend légèrement de +0,5Pt vers 2,426%.
Le "spread" franco-allemand se contracte du coup à moins de 70 points (+69), une première depuis juin 2024.
Soutenu par les espoirs d'un accord de paix en Ukraine, qui aurait un effet positif sur les prix de l'énergie et la conjoncture, l'euro remonte en direction de 1,048$ (+0,2%).
Les cours du brut rebondissent également, les perspectives encourageantes sur l'économie l'emportant sur les craintes liées au commerce. Le Brent progresse de 0,2%, vers 75,4 dollars.
Dans l'actualité des sociétés tricolores, Hermès International dévoile pour 2024 un résultat net part du groupe (RNPG) en croissance de 7% à 4,6 milliards d'euros et un résultat opérationnel courant en hausse de 9% à 6,2 milliards, soit une marge de 40,5% contre 42,1% en 2023.
Safran indique relever ses perspectives pour 2025, visant toujours un chiffre d'affaires en hausse d'environ 10%, mais désormais un résultat opérationnel courant de 4,8 à 4,9 milliards d'euros et un cash-flow libre de trois à 3,2 milliards.
Eutelsat publie une perte nette attribuable au groupe de 873,2 millions d'euros au titre de son premier semestre 2024-25, creusée par rapport à celle de 191,3 millions un an auparavant, du fait surtout d'une perte de valeur du goodwill pour les actifs GEO.
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