CAC 40: un climat d'attentisme avec la géopolitique
(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris devrait ouvrir sans grand changement mardi matin en attendant la réouverture de Wall Street après le long week-end de Presidents' Day et la publication de quelques indicateurs économiques, dont l'indice ZEW du moral des investisseurs allemands.
Vers 8h15, le contrat "future" sur l'indice CAC 40 - échéance fin février - grignote 1,2 point à 8193,7 points, laissant entrevoir un début de séance globalement stable.
Portés par la perspective d'une fin du conflit ukrainien, les grandes places européennes telles que l'Euro STOXX 50 et le DAX ont établi de nouveaux plus hauts historiques hier.
Avec un gain de 14,5% depuis le 1er janvier, l'indice vedette allemand signe à ce stade sa meilleure entame d'année depuis 2012.
Sur le plan géopolitique, des délégations américaine et russe sont arrivées en Arabie saoudite afin de démarrer des discussions destinées à mettre fin à la guerre qui oppose depuis maintenant presque trois ans la Russie et l'Ukraine.
Mais les grands dirigeants européens s'inquiètent ouvertement de la possibilité d'un accord purement "bilatéral" entre Trump et Poutine, qui n'irait pas forcément dans le sens des intérêts de Kiev et des pays européens.
Conséquence, les valeurs de la défense ont largement occupé les avant-postes du marché hier, les investisseurs misant sur un accroissement des dépenses militaires sur le Vieux Continent en raison du rapprochement apparent entre Washington et Moscou.
Des titres liés à l'armement comme Saab (+16), Rheinmetall (+14%), BAE Systems (+9%), Leonardo (+8%), Thales (+8%) ou Dassault Aviation (+6%) ont signé les meilleures performances de l'indice STOXX Europe 600.
A Paris, le CAC a réussi à aligner une sixième séance consécutive de hausse, revenant ainsi à un peu plus de 70 points de son records absolu de près de 8259,2 points inscrit au printemps 2024, avant l'annonce de la dissolution.
Au vu des incertitudes géopolitiques du moment, les investisseurs pourraient toutefois hésiter à poursuivre leurs achats.
La séance s'annonce en tout cas être plus animée que la veille sur les marchés d'actions avec la reprise des échanges à Wall Street après un week-end de trois jours, et dont l'orientation pourrait donner une direction au marché.
Les contrats à terme sur les principaux indices de référence de la Bourse de New-York suggèrent pour l'instant une ouverture dans le vert.
Les investisseurs seront notamment attentifs à la publication à 14h30 de l'indice Empire State de la Fed de New York, qui permettra d'en savoir plus sur l'état de la conjoncture Outre-Atlantique.
Les investisseurs surveilleront également, dans le courant de la matinée, l'indice ZEW du moral des investisseurs allemands, qui sera très suivi à quelques jours des élections législatives anticipées.
Le calme prévaut sur le marché des changes, caractérisé depuis plusieurs mois par un raffermissement du dollar, avec un euro qui stagne largement face au billet vert, autour de 1,0470.
Du fait du retour de l'appétit pour le risque, qui profite principalement aux actions, les achats de bons du Trésor restent limités et le caractère de "valeur refuge" des Bunds attire moins des investisseurs qui caressent l'espoir d'un accord de paix en Ukraine.
La journée d'hier s'est ainsi soldée par une hausse de six points de base du rendement des Bunds à près de 2,49% tandis que celui des OAT françaises se tendait de presque cinq points, à 3,16%.
Le "spread" OAT/Bund continue de se contracter à moins de 78 points de base, ce qui témoigne d'un retour de la confiance sur la capacité de la France à rembourser ses créanciers.
Sur le marché pétrolier, les cours résistent malgré la perspective d'un accord de paix en Ukraine, qui pourrait s'accompagner d'une levée sur le pétrole russe et donc d'une augmentation de l'offre.
Le Brent s'adjuge actuellement 0,3% à près de 75,5 dollars tandis que le WTI américain rebondit de 1,1% à 71,5 dollars.
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