Marché: la 'remontada' se poursuit, l'Ukraine en soutien
(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris devrait débuter dans le vert mercredi matin, poursuivant sur sa lancée des dernières séances, les investisseurs voulant toujours croire à un reflux des tensions en Ukraine.
Vers 8h15, le contrat "future" sur l'indice CAC 40 - livraison fin février - avance de 5,5 points à 8215,5 points, laissant entrevoir une poursuite de la récente dynamique haussière.
Le marché parisien a réussi hier à aligner une septième séance de hausse consécutive, grâce à l'apaisement dans le dossier ukrainien, même si des interrogations demeurent quant au contenu de l'accord de paix que préparent actuellement Washington et Moscou depuis Riyad.
En s'octroyant une progression de 0,2% à 8.206 points, le CAC est revenu à une cinquantaine de points de son record absolu de près de 8.259,2 points établi en mai 2024.
Le mouvement haussier a traversé bon nombre de secteurs, mais parmi les plus entourés figuraient les titres liés à la défense, les investisseurs misant sur un accroissement des dépenses militaires sur le Vieux Continent avec le rapprochement qui s'opère entre les Etats-Unis et la Russie.
Si le dossier ukrainien occulte désormais celui des tensions commerciales, les investisseurs pourraient bien commencer à reléguer la situation géopolitique au second plan au vu de l'agenda économique des prochaines jours.
Les opérateurs prendront connaissance, ce soir, des "minutes" de la dernière réunion de la Fed des des 28 et 29 janvier, à l'affût d'éventuelles indications sur le calendrier des prochaines baisses de taux aux Etats-Unis.
A l'issue de sa réunion du mois dernier, l'institut avait décidé de ne pas modifier sa politique monétaire afin de se donner davantage de temps pour évaluer l'évolution de l'inflation et l'impact économique de l'arrivée au pouvoir de l'administration Trump.
A en croire le baromètre FedWatch du CME Group, les intervenants prévoient une prochaine baisse de taux en juillet, mais avec une probabilité de 43,9% qui l'emporte d'une courte tête sur celle d'un "statu quo" (42,9%).
Toujours au registre macroéconomique sont attendus dans la journée les derniers chiffres de l'inflation au Royaume-Uni, puis ceux de l'immobilier aux Etats-Unis.
A Paris, les professionnels vont également tourner leur attention vers les résultats d'entreprises prévus d'ici à la fin de la semaine, avec l'espoir que de bonnes surprises permettent au CAC de battre ses records.
Les publications de poids lourds de la cote comme Airbus, Renault et Schneider Electric, prévues demain matin, suscitent une certaine attente tout comme celle d'Air Liquide programmée vendredi.
Une clôture du CAC au-dessus de son précédent record historique inscrit l'an dernier confirmerait que l'indice est bel et bien entré dans un marché haussier, après avoir largement sous-performé en 2024.
Avec le "rally" des marchés d'actions, les rendements se stabilisent et les OAT comme les Bunds évoluent peu après un début de semaine volatil, ressortant à respectivement à 3,1580% et 2,4960%.
Le "spread" franco-allemand se contracte de nouveau et se réduit à moins de 66,5 points, laissant espérer une normalisation autour de 50 du différentiel de taux.
Les cours du pétrole enchaînent une troisième séance consécutive de hausse, soutenus par la frappe d'un oléoduc russe par des drones ukrainiens, qui pourrait réduire de 30% les exportations de pétrole du Kazakhstan.
Le Brent de la Mer du Nord prend 0,4% à 76,1 dollars tandis que le contrat mars sur le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) gagne 0,4% à 72,1 dollars le baril.
Si le calme prévaut sur le marché des changes, l'or revient tutoyer ses sommets à 2.949 dollars, l'apaisement dans le dossier ukrainien ne semblant pas amoindrir l'intérêt pour le métal jaune.
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