CAC40: gains de la matinée réduits de moitié, Or à 2.954$/Oz
(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris progresse marginalement (+0,3%), de nouveau portée par une vague de résultats d'entreprises.
L'indice CAC40 plafonne vers 8.135/8.140, l'Euro-Stoxx50 de +0,4% (après -1,3% mercredi), et le DAX de +0,2% (après -1,6% la veille).
En l'absence de véritables catalyseurs, un calme étrange régnait sur les marchés d'actions depuis le début de la semaine, les investisseurs ayant semblé vouloir oublier pour un temps les nombreuses menaces qui se profilent pour 2025, mais qui ont loin d'avoir disparu.
Grâce aux espoirs toujours très vagues d'un accord de paix en Ukraine, le CAC était parvenu mardi à revenir à moins de 1% de son record historique de mai 2024.
Mais les marchés européens se sont retournés à la baisse mercredi, l'évocation par Donald Trump de nouveaux droits de douane sur l'automobile, les semi-conducteurs et les produits pharmaceutiques ayant pesé sur les valeurs les plus tournées vers l'export.
A Wall Street, les grands indices new-yorkais ont fini in extremis dans le vert, avec à la clé 2 nouveaux plus haut absolu -à la marge-pour le S&P 500 et le Nasdaq-100 tandis que le Russell-2000 lâchait -0,5%.
Dans ses "minutes" publiées hier soir, la Fed a fait part de ses inquiétudes relatives aux tensions commerciales et aux tarifs douaniers "réciproques" mis en place par Washington.
Les responsables de la banque centrale américaine pointent les "risques d'une hausse de l'inflation, ainsi que des dangers limités pour le marché du travail, avec les possibles effets de changements potentiels dans les politiques commerciales et d'immigration".
"Cela implique toujours un net penchant en faveur d'une prochaine baisse de taux, mais sans sentiment d'urgence", décryptent les analystes de Danske Bank.
Côté chiffres ce jeudi, et contrairement à l'indice "Empire State" de la région de New York publié mardi, l'activité manufacturière dans la région de Philadelphie ralentit fortement, selon l'enquête de la Fed locale : l'indice de diffusion de l'activité générale courante est passé de 44,3 en janvier à 18,1 en février.
L'indice des nouvelles commandes a chuté de 21 points à 21,9 et celui des livraisons, de 15 points à 26,3, tandis que l'indice de l'emploi est resté positif mais a baissé de sept points à 5,3, compensant sa hausse du mois dernier.
Les deux indices de prix ont atteint leur plus haut niveau en plus de deux ans. Enfin, les indicateurs généraux pour l'activité future laissent entrevoir des prévisions de croissance au cours des six prochains mois.
Les inscriptions au chômage ont augmenté un peu plus que prévu aux Etats-Unis la semaine dernière, ce qui confirme le récent ralentissement opéré par le marché du travail américain.
Leur nombre a augmenté de 5.000 pour atteindre 219.000 sur la semaine close au 15 février, a annoncé jeudi le Département du Travail jeudi, contre 214.000 la semaine précédente.
Les économistes anticipaient un chiffre de 217.000 après 213.000 en première lecture.
Ces chiffres étaient particulièrement suivis alors que le Département de l'efficacité gouvernementale (DOGE) nouvellement créé par Elon Musk a récemment procédé à d'importantes coupes budgétaires et supprimé des milliers d'emplois publics.
Les marchés obligataires demeurent mal orientés avec des T-Bonds à 4,5300% (-0,5Pt de base) et des Bunds à 2,555% (+0,5Pt) ou des OAT à 3,236% (+0,3Pt, le rendement des OAT françaises affichant notamment une hausse de 12,5 points de base depuis vendredi dernier).
L'attention des investisseurs va maintenant se tourner vers la pluie de résultats tombés ce matin avec les publications, entre autres, d'Airbus, Renault et Schneider Electric.
Au-delà de ces chiffres, la parution, demain, des indices PMI en Europe permettra de savoir si une lueur d'espoir commence à se dessiner pour l'activité économique sur le Vieux Continent.
Les comptes du géant américain de la distribution Walmart, attendus à l'heure du déjeuner, influenceront aussi grandement la tendance.
Le dollar maintient ses gains face à l'euro, autour de 1,0425, au lendemain des craintes manifestées par la Réserve fédérale au sujet des effets de la politique commerciale américaine.
Les cours du pétrole repartent à la baisse, les inquiétudes autour de la demande mondiale l'emportant sur les facteurs géopolitiques qui avaient soutenu l'or noir depuis le début de la semaine.
Le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) perd 0,4% pour repasser sous 72 dollars le baril et le Brent cède moins de 0,1% à 76 dollars.
Enfin, l'or vient d'établir un nouveau record absolu à 2.954,5$/Oz, l'argent franchit les 33$/Oz.
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