CAC40 : reprend son souffle après les records du 18 et 19/02
(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris (+0,4% à 8.
155) achève ce mois boursier sur une note positive (le contrat CAC/Px1 "février" arrive à échéance à 16H, c'est déjà chose faite pour l'E-Stoxx50).
L'indice DAX40 a battu pas moins de 16 records absolus depuis le précédente journée des "3 sorcières" du 17 janvier, l'indice gagne 8% en 1 mois).
Cette euphorie de la bourse allemande interpelle d'autant plus que les élections allemandes de ce week-end s'annoncent très incertaines.
Sur l'ensemble de la semaine, le marché parisien qui avait renoué avec ses records absolus mercredi se dirige pour l'instant vers une perte hebdomadaire de l'ordre de 0,2% à 0,3%, susceptible de mettre fin à une série de cinq semaines consécutives de progression.
Un petit courant de prises de bénéfices commence à se dessiner après le fort mouvement de hausse du début d'année, qui avait conduit le CAC à revenir mardi à une trentaine de points de son record historique inscrit l'an dernier.
Les investisseurs paraissent un peu coincés entre les espoirs d'un possible accord de paix en Ukraine et de solides résultats d'entreprise d'une part et des incertitudes économiques (signaux mitigés aux Etats Unis, feuilleton des droits douaniers à rebondissement).
Si elles avaient reflué ces derniers jours, les craintes liées aux effets pernicieux de la politique protectionniste américaine sur la croissance et l'inflation sont loin d'avoir totalement disparu.
"Les investisseurs recherchent désespérément une thématique ou un catalyseur auxquels se raccrocher, et pendant ce temps-là les marchés semblent un peu s'égarer", observe Michael Brown, stratégiste chez Pepperstone.
L'appétit pour le risque s'émousse également du côté de Wall Street, où l'indice S&P 500 a fini en baisse de 0,5% hier après les nouveaux plus hauts qu'il avait établis mercredi.
Les investisseurs sont également tentés de jouer la prudence à deux jours des élections législatives anticipées allemandes, qui auront lieu ce dimanche.
Les analystes redoutent le scénario d'un "statu quo" politique alors que la première économie européenne a besoin, selon eux, de véritables réformes afin de relancer sa croissance.
"Le plus grand espoir des marchés semble être que le prochain gouvernement allemand réformera enfin la règle du frein à l'endettement qui a été créée pendant la crise financière mondiale en 2009 afin de garantir la stabilité financière du pays", commente Lowie Debou, gérant chez DPAM.
"Cette règle limite actuellement les dépenses structurelles supplémentaires du gouvernement allemand à 0,35% du PIB, un chiffre dont la plupart s'accordent à dire qu'il est insuffisant pour répondre aux besoins croissants d'investissement de l'Allemagne", rappelle-t-il.
La perspective des résultats très attendus du géant américain des puces dédiées à l'IA, prévus mercredi prochain, pourrait également limiter les prises de positions.
En attendant, les investisseurs ont pris connaissance des indices d'activité PMI "flash" pour l'Europe.
L'indice PMI flash composite HCOB de la France s'est enfoncé sous la barre du 50 du sans changement en février, mettant ainsi en évidence une forte décélération de l'activité globale dans la deuxième économie de la zone euro.
L'indice flash PMI composite HCOB de l'activité globale dans la zone euro, s'est maintenu à 50,2 en février, mettant ainsi en évidence une poursuite de la croissance au cours du mois à un rythme marginal.
Figurent également à l'agenda du jour l'indice de confiance des consommateurs du Michigan ainsi que les chiffres des ventes de logements anciens aux Etats-Unis.
Du fait du regain d'aversion pour le risque, une timide embellie s'amorce sur le compartiment obligataire, ce qui se traduit par une détente des taux des deux côtés de l'Atlantique.
Aux Etats-Unis, le rendement des Treasuries à dix ans revient en direction de 4,50% (stable ce vendredi) après les indicateurs décevants publiés hier, qui plaident pour un soutien monétaire supplémentaire.
Les Bunds et les OAT se détendent respectivement de -4,8 et -3,5Pts de base à 2,486% et 3,233% respectivement... le "spread" OAT/Bund s'est nettement retendu cette semaine, de 67Pts vers 75Pts aujourd'hui.
Avec le reflux des taux américains, le dollar peine à maintenir sa trajectoire haussière, ce qui a permis à l'euro de remonter au contact de la barre de 1,05 face au billet vert... mais il reperd 0,3% vers 1,0465 ce vendredi.
Après quatre séances consécutives de hausse, le marché pétrolier se replie suite à l'annonce hier d'une baisse des stocks de brut aux Etats-Unis.
Le Brent abandonne 0,3% sous 76,3 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) perd lui 0,3% à moins de 72,3 dollars
L'or consolide de 0,3% à 2946 dollars l'once après ses records de la veille, qui l'avaient envoyé à moins de 30 dollars du seuil psychologique des 3000 dollars.
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