Wall Street: séance des '3 sorcières' inédite, avec sell-off
(CercleFinance.com) - Ce fut une séance des "3 sorcières" des plus atypiques et le scénario est assez exceptionnel compte tenu de l'optimisme qui régnait encore 48H auparavant, avec un S&P500 et un Nasdaq-100 alignant 2 nouveaux records historiques consécutifs.
Wall Street avalait tous les obstacles depuis 6 semaines, les tweets intempestifs de Trump, l'effet "Deepseek", les accès de tensions des taux... et bien des chiffres économiques US qui auraient mérité un accueil prudent.
Ceux du jour étaient décevants mais il y a eu pire depuis le premier janvier: c'est pourtant en ce 21 février que le sol semble se dérober sous les pieds des investisseurs.
La semaine s'achève sur une chute de -1,7% d'indice Dow Jones (après -1% la veille), vers 43.430, le S&P500 termine lui aussi à -1,7%, à 6.013 (le score du jour devient le score hebdo) et le Nasdaq Composite plonge de -2,20% vers 19.52Pts (-2,5% hebdo).
A noter la 3ème forte baisse de Palantir (-4,6% et -15% hebdo), de Nvidia (-4,1%), de Tesla et Intel (-4,7%), de Broadcom (-3,6%), Alphabet et Amazon -2,7%... et de -7,5% de Microstrategy.
Le Russell-2000 des "midcaps", loin de prendre sa revanche sur les indices "majeurs" dévisse de -3% et affiche -1,7%... depuis le 1er janvier.
Ainsi, la plus mauvaise semaine boursière succède à la meilleure depuis début décembre et les indices US signent leur pire performance hebdomadaire depuis octobre 2024.
Ce "sell-off" a provoqué un arbitrage au profit des T-Bonds : le "10 ans" se détend ce soir de -7Pts vers 4,43%.
Le "VIX", le baromètre du stress, a fait un bond de +17% vers 18,3 et il se rapproche du seuil de zone d'inconfort pour les investisseurs (19 et au-delà).
La décrue des rendement obligataires s'est amorcée dès la publication d'indicateurs décevants publiés en fin d'après-midi.
En effet, la croissance dans le secteur privé américain a nettement ralenti en février, à en croire S&P Global dont l'indice "PMI composite" ne ressort plus qu'à 50,4 en estimation flash pour le mois en cours, à comparer à 52,7 en janvier.
L'indice se rapproche dangereusement du seuil des 50 qui sépare expansion et contraction de l'activité. 'La croissance de la production vacille et les embauches déclinent en février, tandis que l'optimisme chute et que les coûts montent', résume S&P Global.
'Les entreprises font état d'inquiétudes largement répandues à propos de l'impact des politiques fédérales, allant des réductions de dépenses aux droits de douane et aux changements géopolitiques', précise-t-il.
En outre, la confiance des consommateurs américains s'est nettement dégradée au mois de février, montrent vendredi les résultats préliminaires de l'enquête mensuelle de l'Université du Michigan.
Son indice de confiance a reculé à 64,7 ce mois-ci contre 71,7 en janvier, un repli qui n'a épargné aucune classe sociale ni aucune catégorie d'âge, souligne l'UMich dans son communiqué.
Le sous-indice mesurant le jugement des consommateurs sur leur situation a décroché à 65,7 contre 75,1 le mois précédent, tandis que celui ayant trait à l'évolution de leurs perspectives a reculé à 64 après 69.
A 4,3% sur un an, contre 3,3% le mois dernier, leurs anticipations d'inflation à un an s'établissent désormais à un plus haut depuis novembre 2023, fait par ailleurs remarquer l'université du MidWest.
Les ventes de maisons existantes aux Etats-Unis ont chuté de 4,9% d'un mois à l'autre pour s'établir à un taux désaisonnalisé de 4,08 millions en janvier 2025, selon la Fédération nationale des agents immobiliers (NAR).
Le prix médian des ventes de maisons existantes a augmenté de 4,8% sur un an pour s'établir à 396.900 dollars.
Le stock de logements existants invendus a augmenté de 3,5% par rapport au mois précédent pour atteindre 1,18 million à la fin de janvier.
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