CAC40: retrouve le vert en toute fin de séance
(CercleFinance.com) - Après avoir passée toute la séance en rouge, ouvrant même la journée à près de -1 %, la bourse de Paris a rebondi dans les derniers instants de cotation, concluant finalement la séance sur un gain de 0,11 %, à 8111 points, soutenue par Pernod Ricard (+2,4%) et Saint-Gobain (+1,9%) notamment.
L'indice parisien cède néanmoins 0,8 % sur la semaine écoulée mais s'arroge tout de même près de 2,5 % au cours du mois de février.
Outre-Atlantique, les Nasdaq, Dow Jones et S&P500 s'arrogent entre 0,3 % et 0,4 %.
Ceci met fin à une série de 6 séances de baisse consécutive, conclue par une spectaculaire accélération des ventes d'actifs "spéculatifs" (Nvidia, Microstrategy, Palantir, ARM, Tesla, Broadcom...perdant entre -6% et -20%) alors que les dernières déclarations de Trump alimentent les craintes sur la croissance mondiale.
Donald Trump a confirmé hier que les produits chinois feraient l'objet de 10% de droits de douane supplémentaires à compter du 4 mars (pas de date en revanche pour une hausse de 25% sur les produits importés d'Europe, un scénario auquel personne ne croit depuis novembre dernier, tout le monde en ressortirait perdant).
La Chine est donc la première à subir des pénalités douanières : son ministre du Commerce a exprimé son opposition ferme à la décision du président américain et annoncé son intention d'adopter des contre-mesures afin de protéger les "droits et les intérêts légitimes" du pays.
"Pendant des semaines, la Bourse a négligé l'impact de la guerre commerciale", souligne Christopher Dembik, conseiller en stratégie d'investissement chez Pictet Asset Management.
"Il fallait bien, tôt ou tard, que le sujet revienne sur le devant de la scène", indique l'analyste.
Les places asiatiques ont elles aussi accusé le coup vendredi, avec des replis qui s'étageaient en fin de séance entre 2,9% à Tokyo et plus de 3,2% à Hong Kong.
Les investisseurs ont toutefois de quoi se rassurer un peu au sujet de l'inflation avec la publication du très attendu indice "PCE" aux Etats-Unis et de l'ICP en Allemagne: des données qui s'annonçaient cruciales pour la trajectoire de la politique monétaire des deux côtés de l'Atlantique à moins d'une semaine de la réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE).
Outre-Atlantique, l'inflation PCE, l'indicateur sur lequel s'appuie la Réserve fédérale pour suivre la dynamique des prix ressort à +2,5% comme prévu (après 2,6% en décembre).
Hors alimentation et énergie, le "taux Core" a ralenti de 0,3 point à +2,6% d'un mois sur l'autre (là encore, c'est conforme aux prévisions.
Taux d'inflation toujours mais en Allemagne : l'indice des prix à la consommation (IPC) devrait s'établir à +2,3% en taux annualisé en février, inchangé par rapport à janvier, selon l'estimation préliminaire de Destatis.
Mais il y a avait aussi un autre chiffre jugé crucial dans un contexte de questionnement sur la croissance : les dépenses de consommation des ménages américains ont diminué de 0,2% (c'est une surprise) en janvier par rapport au mois précédent, selon le Département du Commerce, tandis que les revenus sont en augmentation de 0,9% d'un mois sur l'autre (c'est également assez éloigné des attentes de +0,6%).
Par ailleurs, les investisseurs ont pris connaissance ce matin de plusieurs statistiques concernant l'Hexagone.
Sur un an, selon l'estimation provisoire réalisée par l'Insee en fin de mois, les prix à la consommation en France augmenteraient de 0,8% en février, après +1,7% en janvier. Pour la première fois depuis février 2021, le glissement annuel serait ainsi en deçà de 1%.
Par ailleurs, les dépenses de consommation des ménages français en biens se replient de 0,5% en volume sur un mois en janvier, après une augmentation de 0,7% en décembre 2024, selon les données corrigées de variations saisonnières et de jours ouvrables (CVS-CJO) de l'Insee.
Sur les marchés obligataires, la détente reste de mise, le rendement des obligataires souveraines allemandes à 10 ans se détend de -1,9Pt vers 2,395% et celui de leurs homologues française reste quasi stable à 3,136% (-0,6Pt).
L'écart de rendement entre le Bund et l'OAT française se stabilise autour de 72/73 points de base.
Aux Etats-Unis, le taux des Treasuries à dix ans -après les "stats" de 14H30- se maintient dans la région de 4,254% (-1Pt), toujours bien en-dessous de celui du papier à trois mois (4,31%), une inversion potentiellement annonciatrice d'une récession en devenir.
Du fait du mouvement d'aversion pour le risque, les cambistes se réfugient vers le dollar, ce qui fait reculer l'euro au contact des 1,04$ (+0,15% à 1,0410 après les chiffres du jour) alors que la monnaie unique évoluait encore au-dessus du seuil de 1,05 mercredi.
Sur les marchés pétroliers, le cours du Brent cède 1 %, vers 73,1$ le baril.
Dans l'actualité des sociétés françaises, Teleperformance (-7,5%) a publié hier soir un résultat net part du groupe ajusté de 807 ME (vs 732 ME un an plus tôt), soit un résultat net ajusté dilué par action de 13,44 euros (vs 12,39 euros en 2023).
Saint-Gobain a publié également hier soir un résultat opérationnel de 4,37 MdsE (+3,5%) pour un résultat net consolidé part du groupe de 2,84 MdsE (+6,6%), soit un BNPA de 5,69 euros (+8,2%).
Casino (-15%) fait part d'un résultat net part du groupe des activités poursuivies de 2,17 milliards d'euros pour 2024, contre une perte de 2,56 milliards l'année précédente, mais un EBITDA ajusté en recul de 24,7% à 576 millions, reflétant une marge de 6,8% (-174 points de base).
Enfin, Oddo BHF réitère sa recommandation "surperformance" sur le titre AXA avec un objectif de cours légèrement relevé de 40 à 41 euros, au lendemain de la publication par la compagnie d'assurance de résultats dans l'ensemble supérieurs aux attentes pour 2024.
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