Taux : grand écart entre USA (détente) et Europe (tension++)
(CercleFinance.com) - Le "risk on est de retour", les indices boursiers européens pulvérisent des records en cascade.
.. mais la fin de la journée est également marquée par une déclaration de Zelensky au Guardian : “L'Ukraine " ne reconnaîtra jamais une quelconque annexion russe du territoire qu'elle occupe, même si c'est pour tenter de conclure un accord de paix”.
Une façon d'opposer une fin de non recevoir à l'invitation de Trump de revenir à la Maison Blanche -après le clash de vendredi- pour discuter sérieusement d'un plan de paix.
La guerre va donc continuer et les européens tentent de faire corps derrière le Président ukrainien, en affirmant être prêts à aller plus loin (contre poutine), maintenant que les Etats Unis veulent arrêter les frais avec leurs dons à l'Ukraine.
L'Europe est également prête à s'endetter lourdement pour accroitre ses capacités de défense et de fabrications d'armes.
Autrement dit, de la création monétaire se profile assez rapidement, alors que l'encours global des dettes -post Covid- est astronomique.
En plus du contexte géopolitique tendu, l'agenda économique des jours à venir s'annonce également chargé en Europe avec la réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) prévue jeudi.
Un assouplissement d'un quart de point est largement intégré dans les cours et le marché attend surtout les commentaires que fera la présidente de l'institution, Christine Lagarde, lors de sa traditionnelle conférence de presse.
Sachant qu'il s'agirait de la sixième baisse consécutive de taux de la part de BCE, la marge de manoeuvre pour de nouvelles réductions commence en effet à se restreindre, d'après les analystes.
Les Bunds voient leur rendement s'envoler de +10Pts à 2,4880%, les OAT se tendent de +9Pts à 3,218%, les BTP italiens de +8Pts à 3,546%.
Outre-Manche, alors que Keir Starmer s'affranchit complètement du suivisme traditionnel du Royaume Uni vis-à-vis de la ligne diplomatique US, les "Gilts" se tendent de +8Pts vers 4,611%.
Les nombreux indicateurs au programme de la semaine - ISM et rapport sur l'emploi en tête - pourraient encore dresser le tableau d'une économie américaine en net ralentissement aux Etats-Unis (le point d'orgue sera le "NFP" vendredi).
Il y avait un premier chiffre aux Etats Unis (mais déjà connu) : selon de PMI de février, la croissance s'est accélérée dans le secteur manufacturier américain.
Le résultat définitif de l'enquête PMI réalisée auprès des directeurs d'achats par S&P Global confirme une hausse de +1,5Pt à 52,7 le mois dernier, son plus haut niveau depuis juin 2022, après 51,2 en janvier.
Il s'inscrit ainsi pour le deuxième mois d'affilée au-dessus du seuil des 50 points, qui témoigne d'une croissance de l'activité.
Les T-Bonds évoluent ce soir aux antipodes des marchés obligataires européens : les T-Bonds se détendent encore de -4,4Pts vers 4,186%, le "2 ans" reste stable, entre 3,9990 et 4,000%.
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